La hausse des températures qui a été enregistrée ces derniers jours est inférieure, toutefois, à celle qui a été observée au courant de l'été 2003 et qui demeurera dans les annales comme étant l'été le plus chaud qu'a connu la Tunisie au cours des deux dernières décennies La vague de chaleur, qui perdure depuis quelques jours, va se poursuivre jusqu'à la fin de la semaine et risque même de se prolonger, selon les services de la météo. Le thermomètre affiche dans toutes les régions des températures qui ont dépassé les normales saisonnières, ces derniers jours, atteignant jusqu'à 46°C à l'ombre à Kairouan. Alors que les normales saisonnières varient habituellement entre 33°C pour Tunis, 39°C pour la région de Kébili et 40°C pour la région d' El Borma, les températures ont atteint, ces derniers jours, 42°C à Tunis, 44°C à Jendouba et Kébili, 45°C à Tozeur et 46°C dans la localité d'El Borma. Alors qu'on pourrait penser le contraire, ce pic de chaleur étouffant n'a rien d'inhabituel, selon M. Hajjej, directeur de la production à la météo et serait dû à un vent chaud et sec, de secteur sud, en provenance du Sahara. Les anticyclones et les dépressions qui seraient responsables des vents chauds ou froids à l'origine de la hausse ou de la baisse des températures, explique, à ce propos, le responsable de la météo. La semaine dernière, c'est la présence d'une dépression qui a entraîné le déplacement d'un vent très chaud du sud sur toute la partie centrale du Maghreb. «La position des dépressions et des anticyclones influe sur le sens de déplacement de l'air», a observé M. Hajjej. La hausse des températures qui a été enregistrée ces derniers jours est inférieure, toutefois, à celle qui a été observée au courant de l'été 2003 et qui demeurera dans les annales comme étant l'été le plus chaud qu'a connu la Tunisie au cours des deux dernières décennies. «Il a fait très très chaud cet été-là, note le directeur de la production à la météo. La température a atteint 48°C dans certaines régions du pays telles que Jendouba et Kairouan. Il a fait 46°C à Tunis. Par contre, en 2013, nous avons connu un été clément, qu'on peut qualifier à la limite de froid avec des températures qui se trouvent dans les normales saisonnières», note le directeur de la production. Cet été frais reste exceptionnel car, depuis la fin des années 70, la fréquence des pics de chaleur a augmenté en Tunisie sans que cela n'ait un rapport de cause à effet avec les changements climatiques, a observé M. Hajjej. «On ne peut pas établir un rapport entre un pic de chaleur qui a lieu dans notre pays avec un phénomène global comme le changement climatique. Ce qu'on peut affirmer par contre c'est le fait que les changements climatiques ont des répercussions indirectes et qu'ils sont à l'origine de la hausse de la fréquence des phénomènes extrêmes qui se sont produits ces dernières années dans le monde».