Pour ne pas subir de rechute, la compétition doit être sauvée des scories de la violence et du chauvinisme et ouvrir la voie d'un rétablissement total de l'accès aux stades Si les trois coups du championnat national seront donnés samedi, la nouvelle saison footballistique avait déjà commencé au mois d'août dernier avec le reliquat de la Coupe de Tunisie 2014-2015 sanctionnée par le troisième trophée consécutif de l'Etoile Sportive du Sahel. En fait, c'est une saison charnière truffée de défis que va négocier le foot national appelé à guerroyer afin d'arracher le précieux sésame de la Coupe d'Afrique des nations Gabon 2017. Accusant du retard après seulement deux journées sur les Eperviers du Togo, le «team» national doit remonter la pente. Soit à l'opposé du parcours éliminatoire de la dernière CAN où il avait fait, de bout en bout, la course en tête, du temps du Belge Georges Leekens. Echaudé par le dernier échec de Monrovia, Kasperczak espère trouver dans le championnat, qui commence le prochain week-end, des réponses rassurantes en termes de compétitivité et de dispositions techniques et physiques des internationaux habituels et des candidats à la sélection. Le mercato dessine de nouveaux équilibres Fini le temps d'un championnat à huis clos, de matches se jouant devant des gradins vides dans un silence de cimetière. L'augmentation du quota du public local de 50% et le retour progressif de celui visiteur redonnent un peu plus de vie aux enceintes sportives et un sens à un spectacle qui doit être proposé en bonne logique à des spectateurs, et non dans des enceintes vides. On va repartir avec les mêmes favoris appartenant à la fameuse bande des quatre. La succession du Club Africain va immanquablement subir les retombées du mercato estival qui a d'une certaine façon redessiné de nouveaux équilibres. Restée sur une saison de vaches maigres, l'Espérance Sportive de Tunis a mis le paquet pour engager pratiquement un nouveau team, dont une kyrielle d'internationaux olympiques (Machani, Jelassi, Beguir...). Sous la conduite d'Ammar Souayah, elle espère retrouver la voie sacrée du succès, mais elle aura fort à faire pour résister à la concurrence de l'Etoile Sportive du Sahel, la meilleure formation de l'heure, comme en atteste la convocation de huit internationaux par le nouveau sélectionneur, mais également du Club Africain qui n'a pas été inactif non plus au dernier mercato. Alors que le CSS a de toute évidence perdu du terrain. Arbitrage, infrastructure et violence Il faut vraiment être benêt pour croire que les carences dont souffre la compétition nationale vont d'un seul trait disparaître, comme cela, par enchantement. C'est ainsi que l'arbitrage demeure le talon d'Achille qui divise les différents acteurs et sert d'alibi à toutes les dérives. L'infrastructure, vétuste et moyenâgeuse, demeure un frein devant le décollage d'un foot à la qualité incertaine et qui n'intéresse plus grand monde. En plus d'un calendrier général boiteux et qui n'a jamais été respecté, la plaie de la violence, de l'intimidation, des menaces et des déclarations incendiaires continue de faire son œuvre destructrice. D'où une atmosphère délétère et constamment tendue qui s'installe chaque dimanche comme une troisième mi-temps incandescente. Sur la durée d'une longue saison exigeante, il faut œuvrer dans le sens d'une décrispation de l'atmosphère de la compétition et veiller à ce qu'on ne revienne pas au point de départ alors que la tendance va vers la normalisation. Toute la famille du football national est impliquée dans cette démarche. Le programme Samedi 12 septembre 15h30 : CSHammam-Lif-EOSidi Bouzid Dimanche 13 septembre 15h30 : Club Africain-Stade Tunisien 15h30 : EGS Gafsa-Espérance Sportive de Zarzis 15h30 : AS Kasserine-Club Athlétique Bizertin 15h30 : US Ben Guerdane-Jeunesse Sportive Kairouanaise Mercredi 16 septembre 15h30 : Avenir Sportif de La Marsa-Espérance Sportive de Tunis 15h30 : ES Métlaoui-Etoile Sportive du Sahel Jeudi 17 septembre 15h30 : Club Sportif Sfaxien-Stade Gabésien