67 spectacles tunisiens, 29 arabes et africains, 18 internationaux et une programmation décentralisée La 17e édition des journées théâtrales de Carthage, qui se tiendra du 16 au 24 octobre 2015, sera la première édition annuelle dans l'histoire de la manifestation. Vu le grand intérêt qu'elle suscite, son directeur, Lassaad Jammousi, a tenu un point de presse, hier, dans un hôtel de la place, afin d'en donner les grandes lignes. La vision globale pour cette édition est d'atteindre une décentralisation effective des spectacles. Le slogan des JTC vient de là : «Les journées théâtrales de Carthage dans toutes les délégations». Pour ce faire, la semaine qui précède l'ouverture, à partir du 9 octobre, sera consacrée aux représentations dans les régions de pièces internationales. Le 16 octobre, le coup d'envoi de la 17e édition sera donné avec une animation de rue, la cérémonie d'ouverture sera suivie d'une pièce dont il n'a pas encore divulgué le titre. La soirée se poursuivra avec «La vie est un songe», une coproduction des JTC et de l'institut français de Tunisie, signée Aïcha M'barek, Hafiz Dhaou et David Bobbé. Trois autres pièces du programme sont coproduites par les JTC : une tuniso-belge, une tuniso-italienne et une tuniso-arabe. Les salles programmées au festival accueilleront des spectacles dès l'ouverture et non pas le lendemain, comme il a été de coutume lors des précédentes éditions. Quant au thème principal de l'édition, il tourne autour du quatrième art et des droits et des libertés. «Le théâtre, dans le monde entier, s'est, dès sa naissance, accaparé des causes humaines», a justifié Lassaâd Jammoussi. Ce thème bifurque sur un autre qui sera à l'ordre du jour pendant les JTC, celui des conditions économiques et sociales des hommes et femmes de théâtre, qui vivent souvent dans la précarité, sans statut juridique pour les protéger. Les JTC ont, d'ailleurs, pris l'initiative de lancer «La déclaration de Carthage», pour la protection des artistes en situation de précarité, en zones de conflits et en zones de guerre. Ouverte aux signatures, la déclaration sera adressée au gouvernement tunisien par la ministre de la culture à l'ouverture de la manifestation, afin d'être relayée aux Nations unies, dans l'espoir d'être adoptée comme déclaration universelle. Concernant le programme, le directeur des JTC a annoncé 67 spectacles tunisiens, 29 arabes et africains, 18 européens et internationaux, tous genres confondus. La compétition, tradition délaissée depuis quelques années, ne sera pas de retour cette année. L'historique et la renommée de la manifestation lui permettent de dépasser cette étape, estime Lassaâd Jammoussi. Ce dernier a annoncé, pendant le point de presse, que la compétition sera remplacée par un marché ouvert à tous les opérateurs de théâtre et pays participants aux journées. «Cela fera des JTC une plateforme et une rencontre incontournable pour faire connaître le théâtre tunisien, arabe et africain dans le monde entier», a expliqué le directeur, qui a annoncé une seconde conférence de presse peu avant la manifestation, afin de communiquer son programme final.