Ce sont finalement Mmes Faouzia Drissi et Khamayel Fenniche, respectivement chargées des Tunisiens à l'étranger et de la communication, qui vont, bientôt, quitter le bureau de l'Instance supérieure indépendante des élections (Isie), suite à un tirage au sort qui s'est déroulé, hier matin, au siège de l'Instance régionale de Tunis 1, relatif au renouvellement du tiers de ses membres, et ce, conformément à la loi en vigueur. Deux membres sortants auxquels s'est, toutefois, joint volontairement leur collègue Kamel Toujani, jusqu'alors porte-parole de l'Isie. Ce dernier a fait prématurément machine arrière avant même que l'opération de tri n'ait eu lieu. Représentant la corporation des avocats au bureau de l'Isie, M. Toujani nous a révélé que son retrait fut un choix personnel et n'a aucun rapport avec d'autres raisons professionnelles majeures. Sauf qu'il a voulu céder la place à autrui, afin de consacrer, d'après lui, le principe de l'alternance au poste de décision. Ce qui ne signifie pas, non plus, une sorte de démission forcée, a-t-il encore affirmé. Il s'agit, somme toute, de ces trois membres dont la mission prendra fin, sous peu. D'ici janvier, rappelle M. Chafik Sarsar, président de l'Isie, de nouveaux candidats devront pourvoir aux trois postes vacants précités. L'ARP, a-t-il encore ajouté, ouvrira les portes des candidatures pour combler ce vide et alimenter, de la sorte, l'instance de trois nouveaux membres dont l'élection aura lieu à partir de janvier prochain. Feuille de route des municipales C'est que la Constitution tunisienne stipule que «l'Isie se compose de neuf membres indépendants, neutres, compétents et intègres qui effectuent leur mission pour un mandat unique de six ans, avec renouvellement du tiers de ses membres tous les deux ans». Ce tirage au sort, faut-il le noter, a concerné tous les membres de l'instance, à l'exception de son président, M. Sarsar. Au sujet des élections municipales, le chef de l'Isie a indiqué que l'échéance 2016 pourrait être possible si les préparatifs ne tardent pas, suivant un calendrier électoral bien précis. Outre la logistique, la loi y afférente, insiste-t-il, ne devrait, en aucun cas, dépasser le 4 avril 2016 pour être publiée au Journal officiel (Jort), sinon l'on ne pourra pas être au rendez-vous. «Demain, une réunion se tiendra avec les protagonistes politiques pour s'accorder sur une feuille de route claire, afin de statuer sur une date butoir pour les prochaines municipales», déclare M. Sarsar.