Le jeune cinéaste Amine Boukhris vient de remporter le Media Award avec son film El hay yrawah- War reporter. C'est un prix international prestigieux qui récompense le courage dans les médias, il est décerné dans le cadre de la «May Chidiac Foundation». La remise du prix à eu lieu à Beyrouth sous un tonnerre d'applaudissements, la salle a salué le courage et la pertinence des propos du film. War Report est un long métrage documentaire d'Amine Boukhris qui précipite les spectateurs dans les pas de ceux qui ont suivi les printemps arabes. Un film révélateur des conditions de travail de cette nouvelle génération de reporters de guerre. Depuis sa présentation en avant-première, le 12 février 2014 à Tunis, aux rencontres des réalisateurs de films tunisiens, ce documentaire fait polémique. Toujours ces questions: jusqu'où peut-on montrer la guerre? Peut-on montrer la souffrance des uns, la mort de certains? Ce documentaire dérange car il montre d'une façon crue et sans détour la vie de ces hommes et de ces femmes qui travaillent pour témoigner de ces événements contemporains. Le spectateur est totalement immergé dans la vie de ces «rapporteurs de guerre» qui, passionnés par leur travail, s'efforcent jour après jour de capturer les instants décisifs, les émotions, les batailles rangées dans les rues de Tunis ou encore du Caire au risque d'être gravement blessés ou d'y perdre la vie. «C'est sur ce point que le documentaire d'Amine Boukhris interpelle. La mort en direct est le pain quotidien de ces professionnels de l'information. Les images de cadavres de civils ou de soldats jonchant le sol dans les faubourgs syriens sont malheureusement devenues ordinaires... », écrit Le Figaro.