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Comment gérer au mieux nos cités
En attendant les élections municipales
Publié dans La Presse de Tunisie le 28 - 09 - 2015

Personne ne saura quand seront tenues les élections municipales. L'Isie a préparé un calendrier selon lequel les résultats des municipales seront annoncés le 2 décembre 2016. En attendant, deux associations de la société civile réinventent le vivre-ensemble et le penser-ensembe
Au moment où beaucoup de voix s'élèvent pour souligner qu'il est temps que l'on pense sérieusement à la nécessité d'organiser les élections municipales le plus tôt possible, les délégations spéciales régissant à l'heure actuelle nos cités étant à bout de souffle et les citoyens refusant désormais que leurs villes deviennent des dépôts à ciel ouvert et que leurs affaires quotidiennes soient l'objet de tiraillements ourdis par certains partis qui veulent dominer ces mêmes délégations en vue des élections municipales.
L'affaire de la délégation spéciale de la ville de Soliman (5 employés municipaux sont accusés de mauvaise gestion, la correspondance confidentielle appelant à leur révocation est portée à la connaissance de l'opinion publique au grand dam des règles les plus élémentaires de la confidentialité) est la goutte qui a fait déborder le vase et les citoyens en ont ras-le-bol de ce que les délégations spéciales ne font pas pour que la situation pourrisse au point qu'elles fonctionnent aujourd'hui au ralenti et leurs bureaux sont désertés par les fonctionnaires et boudés par les citoyens qui n'attendent plus rien de la part de ces conseillers municipaux qu'ils n'ont pas élus et qui leur ont été imposés par les gouvernements de la Troïka I et II.
Habib Essid, chef du gouvernement, a beau essayer de mettre de l'ordre en suspendant de leurs fonctions les membres de plus de 50 délégations spéciales et en les remplaçant par les délégués des villes concernées.
La situation n'a malheureusement pas évolué dans le sens positif et les citoyens continuent à subir dans leur vie quotidienne les vicissitudes d'édiles municipaux qui n'ont désormais ni la compétence, ni les moyens de gérer leurs villes.
Pire encore, ils donnent l'impression qu'ils n'ont pas la volonté d'assumer les responsabilités auxquelles ils ont été portés.
La guéguerre des dates impossibles à fixer
Entre-temps, le gouvernement, appelé à donner corps et âme au chapitre de la Constitution relatif à la décentralisation (municipalité, régions et localités), peine toujours à proposer les projets de loi qui géreront les prochaines élections municipales, le nouveau découpage administratif, le statut des municipalités, l'élection des présidents des régions, etc.
On ne sait pas encore quand les élections municipales seront tenues bien que Habib Essid, chef du gouvernement, nous rassure que «ses services avancent dans les projets de loi relatifs aux élections municipales». Quant à Chafik Sarsar, président de l'Isie, il a déjà fixé un plan détaillé de ces mêmes élections. Dans ce plan où toutes les étapes sont détaillées, on découvre que le 2 décembre 2016 les Tunisiens connaîtront les personnalités qui auront la charge de diriger près de 300 municipalités que comptera le pays (264 opérationnelles depuis les dernières municipales de juin 2016 auxquelles s'ajoutent les 17 municipalités dont la création a été annoncée le 2 septembre).
Mais en attendant le jour J, il faut que le Code électoral soit publié le 4 avril 2016, que l'enregistrement des électeurs soit clôturé le 3 juillet 2016 et que la campagne électorale (21 jours) démarre le 8 novembre 2016.
Autrement dit, si les dates prévues par Chafik Sarsar sont respectées, on peut dire que les municipales pourraient se tenir fin novembre 2016 et que les résultats définitifs peuvent être proclamés début décembre 2016.
Seulement, l'on ne sait pas encore si à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), plus particulièrement au niveau de son nouveau bureau qui sera constitué prochainement, on va faire les mêmes comptes que Chafik Sarsar ou s'il y a d'autres priorités à respecter en commençant par la loi sur le Conseil supérieur de la magistrature, la loi portant création de la Cour constitutionnelle, la loi sur la réconciliation économique, etc.
Les acteurs civils sur le terrain
Du côté de la société civile, on n'est pas resté les bras croisés à attendre que les politiciens conviennent sur les dates qui leur permettront de gagner les élections municipales (Ennahdha n'a pas encore fixé la date de son prochain congrès alors que Nida Tounès a annoncé une date préliminaire, fin décembre 2015).
Ainsi, deux événements ont retenu l'attention des Tunisiens ces derniers jours.
Les deux manifestations sont organisées par deux associations qui considèrent que l'inertie des délégations spéciales et leur laisser-aller ne les empêchent pas d'investir l'espace public et de sensibiliser les citoyens de prendre en charge les affaires de leurs cités et d'agir sur le terrain en vue de transformer leur vécu quotidien et de contribuer par leurs propres moyens et sans le soutien financier de quiconque à faire en sorte que le vivre-ensemble soit plus gai et plus attrayant.
Il s'agit de l'initiative «Je nettoie ma ville et je veille à sa propreté» lancé par un collectif de citoyens volontaires qui investissent, le dernier dimanche de chaque mois, les rues de leurs villes pour lever les ordures et les transporter vers les décharges municipales.
Hier, dimanche 27 septembre, la manifestation était à sa deuxième journée (la première s'est déroulée le dimanche 30 août dernier) et les organisateurs ont enregistré une grande affluence de la part de plusieurs milliers de citoyens voulant embellir leurs cités «en commençant, comme le précisent les initiateurs, par balayer devant les portes de leurs maisons, une première étape dans le long parcours qui leur permettra de reconquérir leurs cités».
Et c'est bien dans cet esprit (se réapproprier sa ville) que s'inscrit la grande manifestation prévue mercredi 30 septembre sur l'avenue Bourguiba de 11h00 à 21h00 sur le thème : «City in, gouvernance locale, à qui appartiennent nos villes».
L'initiative revient à l'Association «Architectes...citoyens». Son objectif, relève un document préparé par l'association, est de «promouvoir le droit des citoyens à la ville et à la justice sociale et d'instaurer une démocratie de proximité à la veille des élections municipales et des impacts des grands projets urbains sur notre souveraineté nationale».
L'association soumet aux citoyens «un débat de fond autour du pouvoir local qui est la fondation de toute démocratie».
On se posera les trois grandes questions suivantes :
– D'abord, la décentralisation et la démocratie participative. Malheureusement, c'est «le centre qui décide de la décentralisation déléguée à une administration qui a développé une culture de centralisation, ce qui fait d'elle une partie du problème et non pas la solution».
Ensuite, les compétences qui vont être attribuées au pouvoir local conformément à l'article 132 de la Constitution.
Enfin, l'indépendance et l'autonomie du pouvoir local face aux acteurs financiers promoteurs des grands projets, à l'instar de Tunis Sports City du groupe émirati Boukhater ou de la porte de la Méditerranée de Sama Dubaï.


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