L'attribution du prix Nobel de la Paix 2015 au Quartette du Dialogue national tunisien est «un message fort» pour la Tunisie mais aussi pour l'ensemble de la région euroméditerranéenne, a estimé le secrétaire général de l'Union pour la Méditerranée (UpM), Fathallah Sijilmassi. «En tant que secrétaire général de l'UPM, mais aussi en tant que membre de la famille euroméditerranéenne, je suis très heureux de féliciter le Dialogue national tunisien», lit-on dans cette déclaration publiée sur le site de l'organisation. «Je félicite la Tunisie et le Quartette pour ce qu'ils ont accompli pour cet important pays qui a connu des moments difficiles», écrit l'UPM. Ce prix permet à la Tunisie de continuer à regarder l'avenir avec courage, ambition et détermination. Ce prix est également un signal fort de la communauté internationale pour soutenir davantage la Tunisie en cette phase importante de son histoire, affirme l'UPM. M. Sijilmassi assure «du soutien actif de l'UPM à la Tunisie», ajoutant qu'«il est important pour la Tunisie mais aussi pour la région de montrer que la solution est dans le dialogue, dans les échanges constructifs et dans le consensus». L'Unesco : ce prix nous appelle à soutenir davantage la Tunisie La directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova, a salué l'attribution du prix Nobel de la paix au Quartettete parrain du Dialogue national en Tunisie. «Ce prix est un hommage et un appel à soutenir toutes les forces de la société civile qui luttent pour la démocratie, le pluralisme et l'Etat de droit», a considéré Mme Bokova dans un communiqué, ajoutant que c'est précisément lorsque ces principes sont bafoués que nous devons les réaffirmer avec plus de force, par le dialogue et la mobilisation des jeunes, sans différence de genres, d'origines et de religion. «Quelques mois après l'attaque au musée du Bardo, lieu de connaissance et de dialogue des cultures, ce message n'a jamais été aussi actuel», a relevé la directrice générale, pour qui la Tunisie «incarne un espoir, pour le monde arabe et bien au-delà et ce prix nous appelle tous à la soutenir davantage''. La Fidh : un prix qui consacre le travail de la société civile L'attribution du prix Nobel de la paix 2015 au Quartette tunisien consacre le travail d'une société civile tunisienne déterminée à lutter pour la démocratie et les droits humains, affirme la Fédération internationale des droits de l'Homme (Fidh). C'est un hommage rendu «au courage de ces femmes et de ces hommes qui, face aux attaques répétées contre les libertés, ont su rassembler tous les acteurs de la société pour consolider la jeune démocratie tunisienne», lit-on dans une déclaration publiée sur le site de l'organisation. Le président du Groupe de la B.M. : la participation la plus large de la société Pour sa part, le président du Groupe de la Banque mondiale (BM), Jim Yong Kim, a félicité, vendredi, le Quartette du Dialogue national tunisien auquel a été attribué le prix Nobel de la paix pour l'année 2015, a rapporté la BM dans un communiqué. «La Tunisie a prouvé au monde la valeur de la mise en place d'institutions permettant la participation la plus large possible de la société, en montrant que les peuples peuvent se réunir et résoudre les défis politiques par le compromis et le consensus», a affirmé Kim, ajoutant que le Quartette membre du Dialogue national a joué un rôle essentiel dans cet accomplissement remarquable. «Le Quartette pour le Dialogue national tunisien incarne l'essence même du prix Nobel de la paix, par les efforts incessants qu'il n'a cessé de déployer pour promouvoir une société plus inclusive et libérer le plein potentiel de tous les Tunisiens après la Révolution du jasmin de 2011», lit-on dans le communiqué. A Lillehammer, la nouvelle annoncée, vendredi, à Oslo, n'est pas passée inaperçue et a suscité des réactions, toutes joyeuses, de la part des journalistes du monde entier, notamment, ceux des pays arabes participant, à Lillehammer en Norvège, à la 9e Conférence internationale du journalisme d'investigation. Les journalistes arabes, de Jordanie, Syrie, Yémen, Palestine, Maroc, Liban, Egypte et Bahreïn, membres du réseau des reporters d'investigation « ARIJ » ont été ravis et «fiers». Ils ont été unanimes à signaler que «ça donne lieu à l'espoir en ce moment où règne un sentiment de déception et de désenchantement dans toute la région arabe en turbulence».