2084 primé meilleur film et 12 autres prix décernés aux plus méritants Après un marathon filmique de deux jours, le rideau est tombé sur le «48 hour film project» de Tunis. La cérémonie de clôture a eu lieu samedi dernier à la maison de la culture Ibn-Rachiq. Concept américain introduit en Tunisie par les frères Akram et Aymen Moncer l'année dernière, le «48 hour film project» est une compétition où des équipes réduites sont appelées à produire un court-métrage de A à Z en l'espace de 48 heures. D'autres règles leur sont imposées, consistant en une ligne de dialogue («Excuse-moi»), un genre filmique (tiré au sort), un personnage (Barbie ou Ken DJ) et un objet qui doit figurer dans le film (un biberon), qui changent à chaque édition. Le jury, composé de la dramaturge Raja Ben Ammar, du comédien Mohamed Ali Ben Jemaa et du directeur de la photographie Mohamed Maghraoui, a vu les films le 6 octobre avant de donner son verdict public pendant la clôture. Il a décerné 12 des 15 prix de la compétition. Le prix du meilleur film est allé à 2084, œuvre de science fiction produite par l'équipe «IINA» qui participera par conséquent à la prochaine édition du Filmapolooza à Atlanta aux USA, un festival dédié aux gagnants des «48 hour» dans le monde. En Tunisie, les cinq meilleurs films de cette édition, à savoir 2084, Batard, Périple, A rebours et Samaâni feraient l'objet d'une séance spéciale lors des prochaines JCC (21-28 novembre). The indies, SVP crew ou encore Be happy figurent au palmarès. Chaque équipe a choisi un nom original pour se faire représenter. Certains ont trouvé l'expérience à leur goût et ont apprécié de relever le challenge en équipe, la contrainte de temps ayant mis à l'épreuve leur créativité et leur gestion du stress. «C'est une occasion pour dépasser ses limites, se découvrir et découvrir les autres. Et on ressort avec un film», explique un participant. D'autres ont trouvé le palmarès peu convaincant, ou la compétition une simple opération marketing. «Une obsession de la vitesse qui donne des produits formatés, rapidement consommés et oubliés», décrit un autre participant. Le déroulement de la compétition s'est fait selon un calendrier bien précis. Après s'être inscrites, les équipes ont finalisé leurs projets, entre écriture, tournage et montage, entre le vendredi 2 octobre en fin d'après-midi et le dimanche 4 octobre à 19h30. Elles devaient livrer leurs films jusqu'à ce délai, sur clé USB ou DVD, afin de concourir pour les nombreux prix à la clé. 15 parmi 25 équipes, qui ont accepté le challenge, ont pu y arriver. 7 autres films ont été livrés en retard mais avant minuit et sont passés en hors compétition, et 3 n'y sont pas arrivés. Rappelons que les films en compétition et hors compétition ont été projetés les 6, 7 et 8 octobre à la maison de la culture Ibn-Rachiq et aux cinémas MadArt à Carthage et Amilcar à El Manar et ont drainé la foule comme en témoignent les organisateurs. Voici la liste complète des prix décernés par le jury du «48 hour film project» : Prix du meilleur film : 2084 Deuxième meilleur film et meilleure actrice : Batard Prix du public : A rebours Meilleure réalisation : Inès Arsi pour le film Ego Meilleur scénario et mention spéciale du jury : La fréquence du diable Meilleur montage : Hchich Meilleure image : Film Périple Meilleur son : Birth Party Meilleure musique : Jasser Jouini pour le film Ken