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Lotfi Mhaissi, ancien défenseur axial du CA: «Avec Balaci, nous prenions du plaisir à jouer»
Publié dans La Presse de Tunisie le 08 - 03 - 2020


Propos recueillis par Tarak GHARBI |
On oublie souvent que Lotfi Mhaissi, surnommé le combattant ou cœur de lion, n'est pas uniquement cet intraitable défenseur central redouté par les attaquants pour son invincible grinta, mais aussi un buteur des grandes occasions. Le 23 novembre 1991, dans le chaudron d'El Menzah, il réussit un doublé en finale aller de la Coupe d'Afrique des clubs champions devant les Ougandais de Nakivubo Villa. Il récidive quelques mois plus tard en Coupe afro-asiatique face aux Saoudiens d'Al Hilal, son but se révélant décisif. Le défenseur réputé rugueux et hargneux sait se transformer en libero ou stopper généreux et offensif à souhait,à l'image d'une de ses idoles, l'Interiste Fachetti.
Le foot a rempli son existence. «En venant au Parc «A» à l'âge des cadets, j'intégrais une seconde famille», se flatte-t-il.
Lotfi Mhaissi, entre 1985 et 1988, le Club Africain a perdu aux penalties trois finales de Coupe de Tunisie, en plus d'une Coupe arabe face aux Saoudiens d'Al Ittifak perdue également au terme de cette loterie. Vous devez maudire cette scoumoune, non ?
En fait, il ne s'agit pas uniquement de malédiction. Il y a également une certaine impuissance offensive. Nous ne possédions pas d'attaquants capables de mettre un ballon dans les filets. Avec l'arrivée de la génération des Touati, Rouissi, Sellimi… ce problème a été résolu. Vous connaissez la suite…
Oui, la suite a été la «Roubayia» historique de 1991-92 dont vous avez été l'un des principaux acteurs. Quel en a été le secret ?
Tous les joueurs ont joué ensemble depuis les jeunes catégories. A part l'Algérien Foudhil Magharia, qui nous a d'ailleurs beaucoup donné, tous les autres joueurs étaient des enfants du club. Forcément, ils finissent par s'imprégner de l'esprit de l'équipe et trouver une extraordinaire entente.
Certains mettent en doute l'importance du rôle joué par l'entraîneur roumain Ilie Balaci qu'ils qualifient d'ailleurs de «chanceux». Qu'en pensez-vous ?
Ceux-là parlent ainsi parce que Balaci sortait d'une brillante carrière de joueur, et ne possédait pas une grande expérience sur le banc. On a beau dire qu'il a été chanceux. Mais la chance, ça aide dans un match ou deux, pas sur la durée d'un aussi long parcours. Avec lui, nous mettions notre adversaire dans un coin et l'abreuvions de coups. Nous remportions de larges victoires. Balaci était arrivé très jeune au Parc «A». Il a su parfaitement comment s'intégrer et nous faire sentir qu'il était un ami pour chacun. Il nous parlait beaucoup, donnant un cachet au club. Avec lui, nous prenions énormément de plaisir à jouer.
Hormis Balaci, quels furent vos entraîneurs ?
Dans les catégories des jeunes, Skander Medelgi, Mohamed Mensi, Tahar Zidi et Taoufik Klibi. Avec les séniors, le Yougoslave Zlatko Melic qui m'a promu dans l'équipe première après la finale de Coupe de Tunisie 1982 perdue (1-0) face au CA Bizertin, Mokhtar Tlili, André Nagy, Ahmed Zitouni, Amor Dhib, le Russe Kazbeck Tuaev, Faouzi Benzarti, Marcel Husson, Mircea Radulescu et Jean Serafin.
Et le meilleur parmi eux ?
André Nagy qui vous apprend à jouer pour toute la vie. C'est un être extraordinaire, mythique. La discipline passe pour lui avant toute chose. Avant-gardiste, il m'a appris des choses que j'allais retrouver vingt ans plus tard au stage d'entraîneur de 2e degré que j'ai passé en 2004, et où j'ai échoué pour un rien.
A propos, pourquoi n'avez-vous pas fait une grande carrière d'entraîneur ?
J'ai formé les jeunes durant une bonne douzaine d'années. J'ai emmené mes poulains en Coupe du monde DNC en France et au Brésil. Les Mootez Zemzemi, Mehdi Ouedherfi, Seif Charfi, Sami Mhaissi… j'ai participé à leur formation. J'aurais pu décrocher mon 2e degré et aller entraîner des clubs de L2. Mais l'envie m'était passée. Les stages, la pression des résultats et tout ce qui entoure le foot d'aujourd'hui me répugnaient dès lors.
Comment avez-vous signé pour le Club Africain ?
Avec les copains de mon quartier, à Halfaouine, nous partions souvent au Parc «B» qui est proche. Avec sept copains qui sont tous Espérantistes, nous avons effectué un test à l'EST sous les ordres de Mohamed Torkhani. J'ai été le seul à avoir réussi ce test. Au lieu de revenir le lendemain, j'ai fui. Dès mon plus jeune âge, je voulais jouer pour le Club Africain. Notre voisin, Am Ammar, m'a accompagné au Parc Mounir Kebaili. Trois semaines plus tard, je commençais à disputer les rencontres officielles pour le Club Africain.
Vos parents vous ont-ils encouragé à pratiquer le foot ?
Non. Mon père Mohamed, qui travaillait dans une entreprise de sidérurgie, m'administrait une correction chaque fois qu'il me surprenait à rentrer d'une séance d'entraînement. Jusqu'au jour où notre voisin Am Ammar l'en dissuada, l'assurant qu'il n'avait rien à craindre pour moi. Quant à ma mère Sayda, au départ, elle ne s'intéressait pas au football. Lorsque j'ai rejoint l'équipe séniors, elle devint une grande supportrice, priant pour notre victoire les jours de derby. Il faut dire que, dans notre famille, nous sommes huit frères et sœurs tous clubistes. Seul mon cousin Fethi était un Espérantiste pur. Il est décédé à cause de son amour fou pour son club. Vous vous rappelez le fameux match où Abdelmajid Ben Mrad a inscrit un but du talon dans une cage vide après avoir dribblé deux ou trois défenseurs et le gardien du Club Sportif Sfaxien. Juste après ce match, en voulant fuir une échauffourée avec les agents de l'ordre, il a été écrasé par une DS. Un ou deux jours plus tard, il a rendu l'âme. On me dit souvent dans la famille que si Fethi était encore vivant, il m'aurait sans doute forcé à jouer pour l'EST.
Quelles sont les qualités d'un bon défenseur central ?
Je voudrais d'abord vous rappeler que j'a également évolué au poste de latéral droit. Pour un libero ou un stopper, la morphologie compte énormément, car il doit être fort dans les duels et sur les balles aériennes. Que vous défendiez ou attaquiez, la concentration devrait être totale. J'ai eu affaire avec de grands attaquants qui ne vous concèdent pas une seule seconde de distraction: Tarek, Agrebi, Rakbaoui, Gomri…
Quel est celui qui vous a mis le plus en difficulté ?
Tarek Dhiab. Lorsqu'il vous attaque balle au pied, vous ne pouvez jamais deviner ce qu'il va faire avec un ballon.
Défenseur, vous avez néanmoins inscrit des buts décisifs à des moments très importants de l'histoire de votre club…
Oui, un doublé face aux Ougandais de Nakivubo Villa en finale aller de la Coupe d'Afrique des clubs champions (le premier et le troisième but de notre victoire 6-2), contre les Nigérians de BCC Lions en finale de la Coupe d'Afrique des vainqueurs de Coupe, et en Coupe afro-asiatique face aux Saoudiens d'Al Hilal.
Vous passiez pour être un défenseur impitoyable, à la limite de la brutalité…
Si, en notre temps, le foot était professionnel, j'aurais sans doute dépouillé mon jeu de ces excès. Dans notre esprit, c'était le prolongement du jeu au quartier. Par exemple, un jour, j'ai revu le joueur du CA Bizertin, Tanazefti, que je côtoyais depuis le jeune âge dans les sélections des jeunes. Je lui ai présenté mes excuses pour l'avoir blessé, car les résultats passent, mais l'amitié reste.
Quel est votre meilleur souvenir ?
Tous les titres, mais surtout celui empoché après notre victoire dans le match décisif contre le CA Bizertin. La Coupe afro-asiatique, aussi, qui complétait un quadruplé inimitable.
Et le plus mauvais ?
Ce n'est pas à proprement parler un souvenir, mais plutôt un sentiment de tristesse et de grande peine chaque fois que je vais au Parc «A» car c'est un second foyer pour moi. J'y ai vécu un pan entier de ma vie. Malheureusement, il ressemble maintenant à un champ de ruines, une sorte de «Fallouja» ravagé par une bataille. C'est surtout pour les jeunes joueurs que je ressens cette peine. Chaque fois que j'y mets les pieds, je rentre malade tellement ses installations sont devenues indignes d'un grand club comme le Club Africain. Et cette impression de désolation est aujourd'hui accentuée par les dirigeants des équipes des jeunes. Mon rêve est de voir un jour le CA disposer d'installations sportives modernes dans un Parc comme chacun en rêve en cette année du Centenaire. Car, je le répète, le Parc, c'est notre maison.Si j'étais riche, j'aiderais aux travaux de réaménagement. Beaucoup de richards se disent Clubistes, mais restent passifs devant le spectacle affligeant du Parc Mounir Kebaili.
Des rencontres qui vous sont restées en travers de la gorge ?
La finale 1985-86 perdue aux penalties contre l'Espérance Sportive de Tunis. Si l'arbitre Mohamed Chargui nous avait accordé le penalty indiscutable provoqué en fin de rencontre par Sami Touati, on en serait aujourd'hui à parler de ce match différemment. Il y a aussi la finale de la Coupe 1984-85 face au Club Sportif d'Hammam-Lif, perdue également aux penalties. Chaque fois que je rencontre le gardien boukorninois Sahbi Sebai, on se chamaille au sujet de cette finale. Nous avions gagné le match avant de le jouer. Des maillots de parade ont été confectionnés avant la finale où était inscrit : «Le CA, vainqueur de la Coupe de Tunisie 1984-85».
Que faudrait-il au CA pour renouer avec les sacres ?
C'est connu, le CA ne réussit qu'en comptant sur ses propres enfants. Sa vocation est de former de grands joueurs. Zemzemi, qui n'avait encore joué que quelques matches avec les séniors était parti à Strasbourg à l'âge de 18 ans seulement. On aurait dû le retenir en lui faisant signer un contrat de cinq ans.
Quel est le meilleur joueur de foot national ?
Parmi ceux que j'ai connus, Hedi Bayari. C'est l'empereur de notre football. Alors qu'il est numéro 10, donc un meneur de jeu, il a remporté à trois reprises le titre de meilleur buteur de notre championnat en 1979-80, 1982-83 et 1983-84. En son absence, le CA devenait un ensemble ordinaire. Il était notre homme à tout faire. En fait, j'aime Bayari depuis mon enfance. Dans le quartier, on fêtait un but en fredonnant : «Bayari, Bayari, Ooooh !». J'avais alors pour idoles également Hachemi Ouahchy qui me plaisait beaucoup. D'ailleurs, mon second club après le CA, c'est l'Etoile Sportive du Sahel. A l'étranger, j'avais pour idoles les Italiens Giacinto Fachetti (Inter Milan), et Franco Baresi (Milan AC).
Et le joueur le plus proche de vous?
Khaled Touati. Spontané et très doux, c'était comme un membre de ma famille. Il venait chez nous pour manger et se reposer. Ma mère le traitait comme s'il était un de ses enfants.
On vous a rarement vu jouer en sélection. Pourquoi ?
Après être passé par les sélections cadets, juniors et espoirs, j'ai été convoqué sept fois, et aligné avec les séniors tout juste deux fois, en 1989 avec Mokhtar Tlili, contre le Zaire et le Maroc aux éliminatoires de la Coupe du monde. J'aurais pu faire mieux. Toutefois, en ce temps-là, les sélectionneurs prenaient des joueurs de l'EST. Ceux du CA, ils les appelaient pour le décor.
Que vous a donné le sport ?
La chose la plus importante : l'amour des gens, y compris des Espérantistes.
Je suis fier d'avoir joué au CA qui a été au centre d'une tranche de ma vie. En venant au Parc «A» à l'âge des cadets, j'intégrais une seconde famille.
Peut-on concilier sport et études ?
Non, le sport de haut niveau avec ses stages, les entraînements très exigeants au quotidien, les déplacements… ne vous laisse plus le temps de vous concentrer sur vos études. Dieu merci, notre président Azouz Lasram m'a intégré en 1982 au sein de la Société nationale de distribution pétrolière. Auparavant, j'avais travaillé chez un fabricant de chaussures.
Qu'auriez-vous été sans le sport ?
(Après réflexion). Peut-être un artisan, peut-être aurais-je poursuivi mes études. Mais c'est mieux ainsi, je ne regrette rien. N'oubliez pas que j'ai grandi dans un quartier populaire avec les nombreuses tentations et le risque de délinquance. Le sport m'a montré la voie et protégé contre les déviations. J'ai eu des dirigeants qui ont su m'encadrer.
Quel genre de football aimez-vous ?
Celui anglais à base de jeu direct qui vous fait gagner le temps et les espaces.
Que pensez-vous du professionnalisme ?
Il a tué dans l'œuf des carrières prometteuses. En effet, les clubs étaient devenus pressés. Au lieu d'attendre l'éclosion de leur propre produit, ils préfèrent aller chercher sur le marché un joueur prêt. Comme un vulgaire produit fini.
Comment qualifierez-vous l'univers du sport ?
C'est un monde magique. Qu'auraient fait les gens partout dans le monde de leurs interminables dimanches sans le football ? Sans le derby, qu'auraient-ils fait ? Dommage que la violence risque de ternir l'image de ce sport superbe.
Parlez-nous de votre famille…
Je me suis marié en 1989 avec Boutheina Maâlej, la sœur de l'actrice Sawssen Maâlej. J'ai une fille et un garçon : Asma, 30 ans, qui vit en Egypte, et Sami, 25 ans, footballeur qui a joué au CA, JSK, ESZ, USM, USBG, SCBA… Il est depuis parti en France travailler et jouer dans un club amateur.
Quels sont vos hobbies ?
Je n'aime plus aller au café. A la télé, je regarde les championnats européens. Mes clubs préférés sont le Real et l'Inter.
Enfin, que diriez-vous du Club Africain de cette saison ?
Avec Lassaâd Dridi, il a retrouvé des ailes, du punch et de la solidité. Malheureusement, ce technicien a été desservi par les circonstances que vous connaissez. Autrement, il serait allé très loin.


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