Malgré des couacs pour meubler la trêve, Métlaoui avance sérieusement, avec le voyage de La Marsa en point de mire Ce n'est pas tant de révélation qu'il faut parler, mais plutôt de confirmation. Peu de gens s'attendaient pourtant à voir l'Etoile Sportive de Métlaoui occuper un flatteur 4e rang après cinq journées. Un peu au nez et à la barbe des ténors, dans le genre de ce qu'avait été l'Espérance de Zarzis la saison précédente. «Le mot d'ordre reste la recherche de l'équilibre et un maximum de rigueur, souligne le coach métlaouien, Mohamed Kouki, symbole de continuité et de stabilité. Nous savons désormais investir de gros moyens offensifs sans pour autant perdre les pédales et se poster aveuglément devant. A présent, j'ai l'effectif pour aller le plus loin possible et pour atteindre l'équilibre souhaité. Je n'ai pas vraiment à me plaindre d'autant que, l'été dernier, au moment de se manifester sur le front du mercato, j'ai bénéficié d'une carte blanche. En ayant les coudées franches, j'ai pu procéder à des recrutements ciblés, toujours en fonction des moyens du club. Pourtant, il ne faut pas considérer que nous sommes arrivés. Au contraire, beaucoup reste à faire, il faut savoir garder les pieds sur terre», martèle-t-il. Avant d'aller défier l'Avenir Sportif de La Marsa en banlieue nord, le 1er novembre prochain pour le compte de la 6e journée, les rapports entre le club et ses supporters sont idylliques, d'autant que les copains de Mohamed Jomaâ Khelij ont su donner de la joie à leurs fans au prix d'une belle victoire dans le derby du Sud-Ouest devant El Gaouafel Sportive de Gafsa. Certitudes en défense L'ESM a construit son joli parcours en s'appuyant d'abord sur une défense dont la composition est immuable depuis le début de saison : Marwane Braïek dans les bois, Atef Mezni et Achraf Zouaghi sur les flancs, Aymen Ayari et Cissoko à l'axe. Le jeune Ahmed Ben Salah constitue un joker jusque-là peu utilisé. A la récupération, Mohamed Jomaâ Khelij et Bassirou Bamba abattent un travail gigantesque. La formule s'avère plus souple devant les pivots : Aymen Maâouani, Aymen Charni, Oussama Bejaoui, Charfeddine Belhaj et surtout Ziad Baccouche assurent le travail de percussion et donnent de la profondeur aux mouvements offensifs. Le choix parmi autant de milieux s'avère souvent difficile. Enfin, l'attaque a trouvé sa plaque tournante en la personne du Ghanéen Thierry-Ernest Anang vers lequel toutes les actions —ou presque— aboutissent : en pivot, en finisseur, de la tête ou du pied, en contre ou sur action élaborée, l'ancien attaquant de l'Espérance de Tunis et du Stade Tunisien exprime une intelligence et une efficacité qui ont longtemps manqué aux «Sang et Or» sudistes. A ses côtés, Foued Kheraïfi accomplit un travail très précieux en attaquant du couloir gauche, alors que Ali Amri passe pour être un joker de luxe dont le temps de jeu reste supérieur à beaucoup de joueurs-cadres. Lahbibi relève Ayari La trêve est difficile à meubler pour un club aussi «enclavé» géographiquement et qui trouve toutes les peines du monde à mettre sur pied un match amical. «Durant le dernier week-end, on n'a pas trouvé un sparring-partner, déplore le coach Kouki. J'ai donné deux jours de repos aux troupes, la reprise étant prévue mardi (hier, Ndlr). Nous allons nous contenter d'observer un cycle normal, avec un match amical prévu le 25 octobre devant un adversaire qui reste à fixer. Donc, il n'y aura pas de stage bloqué ces jours-ci. Pour tout dire, on ne panique plus, on sait se nourrir de certitudes». Face à l'ASM, Aymen Ayari, suspendu pour 3e avertissement, sera relevé par Houssem Lahbibi à l'axe défensif. On attendait hier le retour du Djiboutien Mohamed Aïssa de son pays où il a prêté main-forte à sa sélection.