Mise en liberté du chef de l'agence bancaire Le ministère des Affaires religieuses mettra tout en œuvre pour que le prêche du vendredi à la mosquée Lakhmi de Sfax soit prononcé par le nouvel imam désigné (à la place de Ridha Jaouadi), a déclaré, hier, le ministre des Affaires religieuses, Othman Battikh. Il a déclaré lors d'une visite, hier, à Kebili, pour l'inauguration du siège de la direction régionale des Affaires religieuses, qu'il est inconcevable d'empêcher la tenue du prêche du vendredi. « Il faut faire appel à la raison et renoncer à la violence et l'extrémisme dans les lieux de culte qui doivent rester en dehors de tous les tiraillements », a-t-il souligné. Othman Battikh a, en outre, rappelé que l'Affaire Jaouadi est désormais aux mains de la justice et que « le ministère ne peut y intervenir ». Dans une déclaration à la presse, il a appelé les Tunisiens à l'entraide et à passer outre ces différends. « Le pays passe par une situation économique délicate qui demande davantage de labeur ». Par ailleurs, Othman Battikh a fait savoir que le ministère œuvre à restituer près de 40 lieux de culte encore hors contrôle avant fin 2015, car «la gestion des mosquées est du ressort du ministère». Lors de cette visite, le ministre a pris connaissance de l'avancée des travaux de construction da la mosquée Ettakoua et visité la Zaouia Omar Mahjoub située à Douz, connue dans tout le pays pour la mémorisation du Coran. Une séance avec les prédicateurs de la région a, également, eu lieu au siège du gouvernorat. Poursuite de l'interrogatoire Concernant le rebondissement judiciaire de l'affaire, «le juge d'instruction du tribunal de première instance de Sfax a décidé, hier matin, la mise en liberté du chef d'agence bancaire, en garde à vue depuis lundi dernier, jusqu'au parachèvement de l'enquête», a déclaré aux médias, Ahmed Maalej, avocat des cinq prévenus dans cette affaire. L'Imam révoqué Ridha Jaouadi, l'imam des cinq prières, le trésorier et le trésorier adjoint du comité de gestion de la mosquée Sidi Lakhmi, également en garde à vue, sont auditionnés, par le juge d'instruction, en présence de six avocats de la défense», a affirmé Mâalej, précisant que l'interrogatoire se poursuit actuellement d'une manière individuelle et simultanée. Le juge d'instruction avait décidé, mardi dernier, de prolonger la période de garde à vue des cinq prévenus dans l'affaire de la Mosquée Sidi Lakhmi, pour complément d'enquête. Il aurait demandé des éclaircissements sur la gestion de la mosquée avant 2011 dont la collecte de fonds. Une plainte a été déposée par le ministère des Affaires religieuses contre le comité de gestion de la mosquée Sidi Lakhmi pour détournement de fonds.