Les mesures annoncées par le chef du gouvernement, lors de sa visite samedi dernier, au gouvernorat de Kasserine, ont suscité des réactions mitigées. Des représentants de la société civile et des habitants de la région considèrent que ces mesures sont importantes et répondent aux attentes des habitants de la région, dont notamment la conversion de l'hôpital régional en un CHU, la mise en place d'un pôle cardio-vasculaire, l'établissement d'une liaison routière entre la région de Kasserine et les villes côtières, la relance de la ligne ferroviaire entre Kasserine et Sousse et le démarrage des études pour la création d'une zone de libre-échange à Télepte. «Ces projets et mesures permettront d'introduire de véritables changements et de promouvoir le processus de développement dans la région », ont-ils ajouté, appelant à hâter leur exécution en conjuguant les efforts entre toutes les parties indépendamment de leurs appartenances et leurs positions. Ils ont affirmé que les projets publics programmés, au cours des trois dernières années dans la région, n'ont pas été réalisés à cause des problèmes fonciers et de la lenteur des procédures. Toutefois, des organisations nationales à Kasserine, dont notamment l'Union régionale du travail et la section régionale de l'Ordre des avocats, ont qualifié ces mesures de «modestes et insuffisantes» qui «ne contribuent pas au développement de la région». «Les revendications des habitants de Kasserine portaient, en particulier, sur l'amélioration des conditions de vie dans les zones rurales et sur les hauteurs à travers l'aménagement et le bitumage des routes et des pistes agricoles, l'adduction de l'eau potable, l'emploi des jeunes, la création de municipalités à Bouchebka, Boulâaba, Bouzguène, Echarayâa et Khmouda, outre l'élaboration d'un programme pilote pour la réhabilitation de la ville de Thala», ont précisé des représentants de la société civile au correspondant de la TAP.