Mais qui est ce petit malin qui a décrété que la rumeur est toujours fondée ? Qu'elle contienne des demi-vérités ou qu'elle soit lancée par une «source digne de foi», elle n'en reste pas moins peu probable, jusqu'à ce qu'un «pompier» vienne éteindre l'incendie. Les pyromanes, quant à eux, tenteront de donner l'estocade en l'absence d'information officielle du chargé de la communication de l'entité lésée par ladite rumeur. Car cette dernière fait son chemin quand l'information officielle est insuffisante ou lorsque quelqu'un veut nuire intentionnellement... Bien entendu, dans le cas d'un déficit d'information, c'est de bonne guerre de spéculer, prêcher le faux pour avoir le vrai, presser (à la limite du harcèlement) pour, finalement, obtenir l'information (surtout en période de mercato). Là, cela devient du journalisme d'investigation et tous les moyens sont utilisés pour éclairer la lanterne des lecteurs-téléspectateurs. Cependant, il est regrettable de passer d'une simple rumeur à une blague de mauvais goût (humour noir et ses conséquences). Prêter des intentions malsaines aux uns et impliquer gratuitement certaines parties qui vont, par la suite, pâtir de l'effet boule de neige de cette désinformation. Même si un démenti intervient par la suite, le mal est déjà fait. De bonne foi ou tendancieux ? En ce moment même, deux rumeurs fantaisistes ont fait leur chemin sur la Toile et auprès des puristes. Tout d'abord, concernant le clubiste Stephane Houcine Nater à qui l'on prête un imminent départ au Parc B pour rejoindre l'Espérance de Tunis. Jusque-là, tout va bien, sauf que pour «habiller» cette rumeur d'un «voile» véridique, on revient au présumé conflit qui aurait éclaté entre lui et Daniel Sanchez. Et, last but not least, pour enfoncer le clou, on révèle le rôle joué par Houcine Ragued dans cette imminente transaction. Grâce aux bons offices du pivot de l'EST (sorte de lobbying de circonstance), Nater sera bientôt «sang et or». Bref, la rumeur a fait son chemin. Ce qui a même poussé le milieu du CA à démentir toutes ces allégations mensongères et farfelues. De l'autre côté de «la barrière», au Parc Hassène-Belkhodja, le doyen des clubs tunisiens n'est pas en reste, loin d'être immunisé face à ces informations tendancieuses et de mauvaise foi. La victime s'appelle Taha Yassine Khenissi, l'attaquant international de l'EST et probablement l'un des meilleurs sur la scène à l'heure actuelle. Revenons, tout d'abord, un peu plus en arrière. Le brave Khenissi n'en est pas à son premier dommage collatéral. La saison passée, alors qu'il soignait des douleurs récurrentes à l'estomac, il a été pris à partie en raison de son absence au CSS. Certains malintentionnés avaient évoqué une rupture avec son club en raison d'un désaccord financier. Les détracteurs de Khenissi sont revenus, ces derniers jours, à la charge avec d'énormes mensonges, des rumeurs qui trouvent un écho qui s'amplifie, et comble du paradoxe, trouvent des «acteurs» qui la relaient, la décortiquent et l'interprètent. Cela a «fuité», disent les uns, un bruit qui court, affirment les autres. En conséquence, sorte de droit de réponse de circonstance, le club de Bab Souika a dû se fendre d'un communiqué pour démentir... Voilà grosso modo comment une rumeur prend corps. N'avez-vous pas entendu dire, que, le 11 septembre 2001, aucun avion ne s'était écrasé aux Etats-Unis?!