Hier, les négociateurs de l'Ugtt et de l'Utica ne sont pas parvenus à l'accord tant attendu Hier, la réunion de négociations entre l'Ugtt et l'Utica, dans le but de trouver une solution au blocage des augmentations salariales au profit des travailleurs du secteur privé, n'a abouti à aucun résultat concret. Une source syndicale informée confie à La Presse : «Nous avons enregistré une avancée insignifiante dans la position de l'Utica pour ce qui est du taux de la majoration qu'elle est prête à accepter. Malheureusement, la proposition avancée par les négociateurs de l'Utica ne répond pas toujours aux attentes de l'Ugtt». Non aux revendications excessives ! Au sein de l'Utica, on continue à souffler le chaud et le froid. Les déclarations des responsables de l'organisation patronale varient entre ceux qui dénoncent «les revendications excessives de la partie syndicale qui ne tient pas compte de la situation de plusieurs secteurs incapables de consentir des majorations au profit de leurs salariés» et ceux qui soulignent qu'il est possible «d'augmenter les salaires mais à condition que l'Ugtt accepte de revoir à la baisse ses demandes». S'est-on enlisé dans une crise insoluble à la lumière de la situation sécuritaire prévalant dans le pays ? Plusieurs observateurs pensent que les deux centrales patronale et ouvrière «sont condamnées à s'entendre et à parvenir, même si les négociations vont durer, à une solution consensuelle qui consentira aux travailleurs du secteur privé une majoration salariale décente, comme l'a souligné, lundi 23 novembre, Houcine Abassi, secrétaire général de l'Ugtt, en présidant à Enfidha la commémoration des événements du 21 novembre 1950». D'autres analystes appellent le gouvernement à intervenir, à travers le ministère des Affaires sociales, pour rapprocher les points de vue «et imposer, le cas échéant, une solution, comme c'est le cas dans les pays démocratiques quand les négociations traînent en longueur sans que l'on parvienne à un compromis».