Sidi Bouzid repart sous la conduite de Samir Jouili pour un sacré pari Le provisoire n'aura que trop duré. Cela fait plus de deux semaines que l'Olympique de Sidi Bouzid n'a pas d'entraîneur, soit depuis le départ de Tarek Thabet dans un climat tendu sur fond de polémique. Par chance, le néo-promu n'avait pas d'échéance immédiate puisque sa rencontre de la 8e journée devant l'Etoile Sportive du Sahel a été renvoyée au mois prochain en raison des engagements continentaux du seul rescapé tunisien en coupe d'Afrique. Le comité présidé par Abdelkader El Afi s'est employé dans un premier temps à récupérer Lassaâd Maâmer, un mois à peine après son départ pour le club saoudien d'Al Fayha. Une petite ouverture s'était présentée au terme de laquelle l'hypothèse d'un come-back de l'ancien coach a été évoquée. Mais, en fin de compte, le club saoudien a rejeté l'idée de se séparer de Maâmer, obligeant les dirigeants «vert et blanc» à se rabattre sur un certain nombre de techniciens locaux libres de tout engagement. Depuis dimanche dernier, une nouvelle piste est suivie et elle semble être cette fois la bonne, celle menant au coach de l'Union Sportive Monastirienne, Samir Jouili. Cela fait un bon bout de temps que les rapports sont tendus entre le technicien usémiste et ses dirigeants. Il n'en fallait pas plus pour le voir couper brutalement le cordon ombilical avec l'USM au terme du déplacement victorieux à Djerba (1-0). Il faut croire que le temps presse, et que la trêve n'allait pas être gâchée à attendre qu'un nouveau timonier, pas provisoire celui-là, débarque du côté de Sidi Bouzid. Un gros travail reste à abattre, comme en témoigne la dernière sortie perdue à domicile devant la Jeunesse Sportive Kairouanaise. Une sorte de charme rompu qui remet les gars du Centre-Ouest sur terre. Un challenge risqué Les copains de Khaldoun Mansour savent pourtant que le plus dur commence. Après le premier contact euphorique avec la Ligue 1, il faut se serrer les coudes et confirmer. Leurs adversaires ne les prenant plus de haut, l'effet de surprise n'opérant plus, les difficultés sont là, au tournant d'une suite de saison qui ne sera pas simple du tout. D'autant que l'Olympique en sera, avec Samir Jouili, à son quatrième entraîneur depuis l'été dernier, après Chokri Khatoui, Lassaâd Maâmer et Tarek Thabet. Cette instabilité technique, bien évidemment, n'est pas faite pour faire avancer le projet sportif qui avait pourtant tous les airs de déboucher sur une pétillante révélation. Jouili aura pour ainsi dire un sacré challenge à relever, le temps étant compté. Stage d'une semaine à Hammam-Sousse Samir Jouili devait entamer son bail hier avec un stage bloqué de sept jours à Hammam-Sousse. «Nous espérons offrir les meilleures conditions d'exercice à Jouili afin d'aller de l'avant et effacer le souvenir de la petite baisse de régime accusée dernièrement», souligne le président de la section football de l'OSB.