Malgré les ennemis de l'art et de la vie, les JCC se poursuivent. Les groupes terroristes barbares assoiffés de sang et grands amateurs de destruction n'ont pas eu et n'auront pas gain de cause. A fortiori quand on oppose une profonde soif de vivre et de continuer à pratiquer, à aimer et à fêter toutes les formes d'arts et particulièrement, ces jours-ci, le cinéma, et cela sans crainte, ni peur. Et l'exemple est venu du nombreux public qui a continué, malgré le lâche attentat suicide contre les forces de la sécurité présidentielle, mardi dernier, à fréquenter les salles de cinéma. L'exemple vient également de la grande militante palestinienne, Leïla Chahid, membre du jury de la compétition officielle de la 26e édition des JCC.Une demi-heure après l'attentat suicide, elle a tenu à accompagner le public lors de la projection du long métrage en compétition Les frontières du ciel de Farès Naanaa. Malgré les instructions sécuritaires ayant empêché tous les membres du jury de se déplacer au Colisée où devait se dérouler la projection, Leïla Chahid a couragement défié le terrorisme en se rendant à la salle, affichant ainsi son soutien aux JCC et sa solidarité avec tous les protagonistes du film et l'ensemble du public et des Tunisiens. Même pas peur! Des invités égyptiens, syriens, libanais, maliens et autres arabes et africains ont fait montre, également, de leur soutien aux JCC et de leur profonde solidarité avec tous les Tunisiens contre le terrorisme et la sauvagerie. Valorisant, ainsi, la lumière sur les ténèbres, l'art sur l'ignorance, la culture de la vie sur la culture de la mort.