Réunion du Conseil supérieur des forces armées Le président de la République, Béji Caid Essebsi, chef suprême des forces armées, a présidé, hier, au Palais de Carthage, la réunion du Conseil supérieur des forces armées. Le ministre de la Défense, Farhat Horchani, a indiqué que la réunion du Conseil supérieur des forces armées a été axée sur l'évaluation de la situation sécuritaire en Tunisie, en particulier sur les frontières, et les mesures en rapport avec l'état d'urgence. Il a ajouté que le Conseil a souligné la nécessité de continuer à soutenir l'institution militaire, par l'acquisition, auprès de pays frères et amis, de nouveaux équipements militaires. Il a aussi insisté sur le renforcement de la coopération avec ces pays en matière de renseignements et de contrôle des frontières. Le Conseil a, par ailleurs, salué la mise en œuvre de certaines mesures annoncées en juin dernier, à l'occasion du 59e anniversaire de la création de l'Armée nationale, dont en particulier celles relatives à la réorganisation du ministère de la Défense, à l'amélioration des conditions de vie des militaires, aux nouveaux recrutements et à l'industrie militaire. D'autre part, la situation sécuritaire dans le pays a été au centre d'un entretien entre le président de la République et le chef du gouvernement, Habib Essid. La durée du couvre-feu dans le Grand Tunis a été réduite «suite à l'amélioration de la situation sécuritaire dans le pays», lit-on dans un communiqué de la présidence de la République publié à l'issue de l'audience. Depuis hier, le couvre-feu est observé de minuit jusqu'à 5h00 du matin. Le chef du gouvernement a appelé les citoyens à respecter les dispositions de l'état d'urgence pour appuyer les efforts des forces de sécurité intérieures et l'armée dans la lutte contre les dangers qui menacent la sécurité du pays et des citoyens. Il a aussi affirmé l'importance de l'unité nationale dans la lutte contre le terrorisme. Le couvre-feu avait été instauré dans le Grand Tunis mardi dernier, une mesure étroitement liée à l'état d'urgence décrété suite à l'attaque terroriste contre un bus de la garde présidentielle le 24 novembre dernier.