Par M'hamed JAIBI Reçu par le président Caïd Essebsi, le député de l'opposition social-démocrate modérée Mehdi Ben Gharbia a indiqué que l'entretien a dégagé la priorité de «rassembler toutes les forces du pays pour combattre le terrorisme». Le député a exprimé, en conséquence, suite à cette audience, son appui à l'impératif majeur que représente l'action en faveur du «maintien de l'union nationale» et de sa consolidation en vue de relever les défis sécuritaires majeurs qu'affronte le pays et de relancer l'économie et le développement. Et le député de relever l'importance que doit représenter une convergence stratégique des différents partis politiques du pays en direction des jeunes, afin de battre en brèche l'endoctrinement qui les guette et les menace. Mehdi Ben Gharbia a été, se souvient-on, à l'origine d'une vive polémique l'ayant opposé au ministre Yacine Brahim puis à diverses personnalités politiques d'Afek Tounès, à propos d'une banque européenne qu'on aurait sollicitée au chevet de notre plan quinquennal de développement, en gestation. Démarrée sur un simple questionnement, la polémique a remué les médias, suscité les accusations les plus diverses et s'est transformée en une véritable mise en accusation mettant en cause, en définitive, jusqu'à la place et au rôle du ministre du Développement, et par conséquent les laborieux équilibres sur lesquels a été construite l'équipe gouvernementale actuelle. Or, personne ne songe à contester la présomption de bonne foi dont bénéficie Yacine Brahim en tant que l'un des produits de la fine fleur de la démocratie post-révolutionnaire, ni le rôle de rénovateur libéral de la pensée politique tunisienne dont s'enorgueillit Afek Tounès. Cette polémique, qui a trop duré, doit vite trouver les voies de son élucidation pour lever le voile sur les erreurs de forme et les malentendus, afin de réconcilier toutes les forces vives impliquées dans le sauvetage du pays, qu'elles soient au pouvoir ou dans l'opposition. Car la Tunisie, vivant un tournant délicat infesté de dangers majeurs, a vraiment besoin de tous ses enfants. Au lieu d'épuiser ses forces dans des combats de coqs dans le même camp, celui de la patrie . Peut-être bien que c'est là que se situe le message que nous livre l'entretien que le président de la République a accordé au sympathique député Ben Gharbia, décidément sorti de ses gonds ces derniers temps.