Au Parc A, il y a les plus optimistes. Ceux qui se raccrochent au passé pour espérer se projeter vers l'avenir. Et puis, il y a ceux, beaucoup plus pragmatiques, qui s'arrêtent sur la photographie du classement pour se rendre à l'évidence... Alors, on s'accroche au moindre motif d'espoir, même si les chiffres ne plaident pas en faveur du CA. Le long chemin vers l'exploit tardera-t-il encore ? Ce n'est que partie remise. Ça finira par changer... Que d'affirmations et de questions qui taraudent les esprits. Voilà, c'est à la limite cynique de broder là-dessus. Mais il faut bien en parler. Car face à l'ASM, tout autre résultat qu'une victoire est forcément exclu. Il est absolument indispensable de réussir un bon coup pour espérer sortir de cette spirale négative et balayer cette débâcle dans laquelle se trouve les Clubistes. Pourtant, il faut bien l'avouer, il y a des défaites rageantes. Et il y a aussi des défaites sur lesquelles il faut construire. Celle du Classico en fait partie. Car si le Club Africain est aujourd'hui dos au mur, rien ne laissait présager d'une telle situation jusqu'à cette fameuse frappe enveloppée de Lahmar. Pas le temps de relativiser là-dessus pour une équipe pas encore tout à fait remise de ses émotions. C'est d'ailleurs d'autant plus dur à avaler que c'est le match pendant lequel le club de Bab Jedid a eu des occasions franches de faire la différence, avec plus d'une situation dangereuse sans pour autant réussir à marquer. Puis, derrière, Ben Mustapha se fait surprendre et le CA se fait punir. Réaliste à défaut d'être brillant Oui, ce problème de réalisme et d'absence de «Baraka» est fatal depuis un bon moment, caractéristique du jeu du club depuis le début de la saison. Un constat problématique pour un groupe amer, forcément. Le champion sortant joue pourtant de mieux en mieux sur les deux derniers matches. De bons enchaînements, un meilleur positionnement. Une supériorité relative via un jeu dense et non plus seulement basé sur les excentrés. Le onze à Kouki a beau cherché les milieux offensifs, la profondeur, la précision et la minutie. Après, on peut avoir le meilleur schéma de la place, si on ne marque pas...! Voilà en quoi consiste les appréhensions actuelles du staff technique. Un entraîneur qui a bien conscience que la situation est désespérée et que tout autre résultat qu'une victoire face aux banlieusards serait désastreux. «C'est maintenant qu'il faut gagner», martèle-t-il et répète-t-il à l'envie. Il est temps. Bref, le onze amené à gagner aujourd'hui serait légèrement modifié avec un attaquant supplémentaire aux côtés du duo Touzghar-Chenihi. Ce sera, soit Srarfi, soit Nouioui (voire Meniaoui). De prime abord, Nader Ghandri en fera les frais quoique le staff technique puisse de nouveau étoffer le milieu en prônant une orientation en 4-4-2 avec un milieu en losange. Là, on retrouverait l'inamovible Khelil avec la paire Hedhli-Ayadi et le revenant Nater, voire Kader Oueslati qui n'a pas démérité dans ce registre face à l'Etoile. Enfin, la seule interrogation concerne l'international Mehdi Ouedherfi. Est-il si ordinaire que ça pour ne plus figurer dans le onze type ? Un fait est certain. Confirmé par Daniel Sanchez qui lui a fait prendre du galon, et couvert de louanges par Kasperzcak, le milieu clubiste a disparu des radars dès l'intronisation de Nabil Kouki.