Six spécialités médicales seront impérativement présentes dans les établissements de santé publique, a annoncé le ministre de la Santé, Saïd Aïdi, suite au décès, lundi dernier, d'une femme enceinte à Tataouine, en l'absence d'un médecin spécialiste à l'hôpital de la région. Les six spécialités sont : la médecine obstétrique, la chirurgie, la cardiologie, la pédiatrie, la radiologie ainsi que l'anesthésie et la réanimation. Des mesures ont été prises en concertation avec le chef du gouvernement pour garantir la continuité de la couverture sanitaire dans les différents établissements de santé publique dans le pays, a dit mercredi Saïd Aïdi en visite au gouvernorat de Sidi Bouzid. Une enquête a été ouverte par le ministère de la Santé dans les hôpitaux régionaux de Tataouine et de Médenine pour délimiter les responsabilités dans le décès de la femme enceinte. «Aucun médecin ne sera plus autorisé à quitter son poste avant l'arrivée d'un remplaçant», a-t-il souligné, précisant qu'il s'agit d'une solution pour résoudre provisoirement le problème de l'absence de médecins spécialistes à l'intérieur du pays. Lors de sa visite dans la région, le ministre a inspecté le Centre international des recherches et de formation où il a pris connaissance du programme de lutte contre la leishmaniose. En 2015, près de 815 cas ont été enregistrés dans la région. Le ministre a aussi présidé un conseil régional de la santé à Sidi Bouzid. Les débats ont porté sur le projet de création d'une faculté de médecine, le renforcement du contingent de médecins spécialistes et l'amélioration de l'infrastructure sanitaire.