Les spécificités géologiques sont défavorables aux tremblements de terre. Sauf que ces derniers sont imprévisibles... Certains habitants de la banlieue sud de Tunis, et plus exactement de la zone sud-ouest du gouvernorat de Ben Arous, ont senti, hier, à 8h26, une secousse sismique. Selon M. Attafi Kheïreddine, sous-directeur de la géophysique à l'Institut national de météorologie, la puissance de cette secousse est de l'ordre de 3,5 degrés sur l'échelle de Richter. Elle a été repérée au niveau de la zone située à 38,70 degrés vers le nord et à 10,30 degrés sur la longitude. «La secousse n'a pas été décelée par tout le monde. Seules quelques personnes averties l'ont sentie», a-t-il souligné. Il est à rappeler que la zone de la banlieue sud a connu, en décembre, une première secousse d'une puissance similaire. M. Attafi Kheïreddine souligne que la banlieue sud figure parmi les zones qui présentent un terrain favorable, de par leurs spécificités géologiques, aux secousses sismiques. «Il y a des régions à risque, notamment à Tunis, Ghardimaou, Bizerte, les régions environnant Oued Mejerda, Kasserine, Thala, Sbeïtla, Sousse, Monastir et Gabès», ajoute le responsable. Ce qui est à retenir, c'est que les caractéristiques géologiques des régions précitées sont marquées par des petites failles. Bien que ces dernières ne risquent pas de déclencher des tremblements de terre au vrai sens du terme. Aussi, les secousses qui surviennent dans notre territoire n'excèdent-elles pas les 5 degrés sur l'échelle de Richter. En 2005, d'ailleurs, l'on a enregistré une secousse de 4,8 degrés sur l'échelle de Richter, à Hammamet. Cela dit, le responsable souligne que de tels phénomènes géophysiques sont imprévisibles.