Pour une première expérience en Ligue 1, l'équipe se comporte bien Néo-promue en Ligue 1 depuis sa création en 1936, l'USBG n'a pas démérité, du moins provisoirement, en terminant la première phase de l'aller à la huitième place, avec un total de 18 points, devançant de prestigieux clubs comme l'ASM, le ST, l'ESZ, le CSHLif. Une fois l'accession assurée à la fin de la saison écoulée, Jlidi El-Orf, président du club, et le reste des membres du comité directeur se sont fixé comme objectif, cette année, le maintien. Très logique. Ils ont opté pour la continuité au niveau du staff technique, en gardant Lotfi Essebti, héros de l'accession, en tant qu'entraîneur. Au coup d'envoi de la compétition, le calendrier n'a pas été clément avec l'USBG qui devait affronter lors des quatre premiers matches des adversaires assez difficiles (JSK- ESS-EST et ESZ). Les résultats n'ont pas alors été flatteurs pour les protégés de Lotfi Essebti. La pression des supporters s'accentua, revendiquant des changements urgents. Jlidi El-Orf obtempéra et sans perdre de temps, Soufiane Hidoussi prit la relève. Le déclic psychologique ne se fit pas attendre. L'USBG se présenta dès lors avec un autre visage, à partir de la cinquième journée. La métamorphose Dès son arrivée à la tête du club, Hidoussi a été franc et clair. Il a eu alors carte blanche. Et les choses ont vite pris une autre tournure quand il a fait savoir qu'il allait résilier des contrats et renforcer le groupe avec deux ou trois joueurs africains. Le préparateur physique était le premier à en payer les frais. Heureusement que son limogeage a coïncidé avec une trêve qui a permis plus ou moins au nouveau technicien, recruté par Hidoussi, d'entamer un travail méthodique. Le rendement de l'équipe s'est amélioré. Quatre matches successifs sans défaite. Les nombreux stages effectués loin de Ben Guerdane ont également permis à l'entraîneur de travailler dans la sérénité, remédier à beaucoup de maladresses, reconvertir certains joueurs dans d'autres postes, faire confiance à quelques éléments qui étaient remplaçants et multiplier les matches amicaux pour peaufiner la cohérence et les automatismes. Au fil des jours, l'équipe s'est métamorphosée, avec l'arrivée des deux Camerounais Ismaïl et Jacob en renfort ainsi que l'instauration de la discipline, l'application, le sérieux et la saine émulation au sein de l'ensemble. Chaque joueur a redoublé d'effort pour gagner la confiance de l'entraîneur; tout cela pour le bien de l'USBG. Au cours de cette période, le président du club a payé de son propre argent les frais (salaires, primes, stages, déplacements, achats de joueurs, soins...). Il a demandé aux autorités locales et régionales ainsi qu'aux personnes aisées de Ben Guerdane de soutenir le club, mais en vain. Il a même menacé de démissionner. C'était juste pour faire pression sur les parties concernées. Avec un bilan de six défaites, quatre nuls et cinq victoires, on peut dire que l'USBG est entrée dans la Ligue 1 par la grande porte. Elle dispose d'un entraîneur compétent, d'un effectif étoffé et cohérent qui s'est renforcé par deux Africains qui jouissent de bonnes dispositions. Le gardien Ali Jmel, appelé en équipe nationale, sera motivé davantage pour fournir de gros efforts au cours de la phase retour. On peut conclure que la première année de l'USBG en Ligue 1 est déjà réussie. Avec un petit effort supplémentaire, l'objectif fixé sera sûrement atteint. Par conséquent, au lieu de lutter pour le maintien, Hidoussi songera plutôt à former une équipe d'avenir, en lançant, de temps à autre, quelques jeunes dans le bain.