Rassemblés, hier, devant le siège de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), des professeurs admis au concours des professeurs de l'enseignement primaire ont plaidé en faveur de leur droit au recrutement. Dans une déclaration à l'agence TAP, les protestataires ont pointé du doigt le ministre de l'Education, l'accusant d'avoir trahi ses engagements. Ils ont affirmé que le ministre de l'Education avait, lors d'une rencontre tenue en présence de députés, affirmé qu'ils seront recrutés dès qu'il y aura vacances aux postes du corps enseignant dans les établissements de l'enseignement primaire. De son côté, le coordinateur régional des diplômés du supérieur admis dans ce concours à Gafsa, Thaher Nasr, a affirmé que le nombre de candidats admis au concours de recrutement des professeurs de l'enseignement primaire s'élève à 1.000 professeurs. Tous sont attachés à ce qu'ils soient recrutés en priorité et demandent au ministre de l'Education de ne plus revenir sur ses promesses au sujet de la régularisation de leur dossier. Nasr a souligné que les protestations ont démarré depuis le 16 octobre dernier lorsque le ministère a pourvu aux vacances dans le corps des professeurs de l'enseignement primaire à travers le recrutement d'enseignants suppléants au lieu de candidats admis au concours spécifique à ce corps. Le recrutement des enseignants suppléants, a-t-il dit, intervient suite à un accord conclu entre le ministère et le syndicat général de l'enseignement de base, selon lequel la priorité de recrutement sera accordée aux suppléants qui ont entamé leur travail depuis le 4 janvier 2016, soulignant que le nombre de vacances dans l'enseignement primaire dépassé 4.000 postes à pourvoir. Le dossier des professeurs admis a suscité la réaction de certains parlementaires dont l'élu Noureddine B'hiri, qui a appelé les protestataires à faire preuve de «patience» et à déposer un dossier à cet effet au bureau d'ordre de l'ARP.