Sauver sa place en L1 exige un réveil salutaire et une plus grande efficacité dans tous les secteurs du jeu Longtemps lanterne rouge, El Gaouafel de Gafsa renaît à l'espoir, à la faveur de la cure apportée par Kaïs Yaâkoubi, lequel a eu le mérite de chasser le signe indien en remportant l'unique victoire de la phase aller et de rompre la série négative. En effet, aussi bien sous la houlette de Hammadi Daou que Khaled Ben Yahia, le déclic n'arriva jamais, les «Auriverde» s'enlisant dangereusement en queue de peloton et se laissant décrocher par leurs rivaux directs pour le maintien : ASK, ST, CSHL...La première partie d'une saison décidément née sous une mauvaise étoile a du reste été marquée par l'instabilité aussi bien au niveau de l'encadrement technique que de l'effectif. Celui-ci a été une nouvelle fois chamboulé à l'intersaison, un «onze» entier succédant à un autre, d'où l'obligation de créer les automatismes et de trouver l'entente. A l'axe défensif, par exemple, la formule Slim Bacha-Amir Dridi n'a pas débouché sur les résultats escomptés, la solution Khaled Zaïri se révélant tout autant improductive. Avec 21 buts encaissés, soit la deuxième plus mauvaise arrière-garde, le club du Sud-Ouest traîne de graves lacunes qui l'empêchent de trouver l'équilibre nécessaire. L'arrivée de l'ancien Bizertin, Fakhreddine Jaziri, qui a signé pour un an et demi, doit bonifier ce compartiment et assurer de nouvelles solutions. Une nouvelle mouture Fidèle à la tradition, EGSG se montre particulièrement actif sur le front du mercato avec l'arrivée, en plus de Jaziri, de l'attaquant Fakhreddine Guelbi en provenance du SG, qui a signé pour deux ans, Ahmed Harrane qui a résilié son contrat avec les Koweïtiens d'Annasr (un an et demi), Mohamed Amara, arrivé de l'US Tataouine (2 saisons et demie), Talel Sraïeb de l'ESZarzis (3 ans) et le dernier de la liste, Mohamed Slama, l'ancien demi défensif du CSHL, CAB, ASM et ESS, qui a paraphé lundi dernier un bail de dix-huit mois. En contrepartie, le club «vert et jaune» a vu partir Skander Echeïkh vers l'ESM, Khaled Zaïri vers l'ASK et Amir Dridi en direction de l'OSB. Bref, une mouture que le président Ridha Mhamedi et son équipe espèrent porteuse de certitudes, surtout que la forme affichée actuellement par Borhane Ghannem et par Mohamed Key incite à l'optimisme. A condition, bien entendu, de serrer les boulons derrière et de croiser l'efficacité offensive, les dix buts réussis durant les quinze rencontres de la phase aller —une misère— faisant des copains du capitaine Sabeur Mhamedi la 3e plus mauvaise ligne d'attaque. Il est vrai que toutes les «stats» de l'aller en font un bonnet d'âne : une seule victoire, contre 6 nuls et 8 défaites. «Bien d'autres chats à fouetter» Il s'agit maintenant de faire tourner la roue de la fortune et de remonter la pente, ce qui va exiger un surcroît d'investissement et d'efforts dès la reprise du championnat le 7 ou le 14 février prochain. Mardi dernier, l'heure de la reprise des entraînements a sonné. Le stage interne du 14 au 17 janvier à Gafsa sera sanctionné par un match amical face au Stade Gafsien ou la Palme de Tozeur. Puis une parenthèse de Coupe de Tunisie face à l'Etoile Sportive d'El Fahs le 27 du mois. «La coupe ne représente pas la priorité pour nous, rappelle Ezzeddine Khemila, l'entraîneur adjoint. Nous avons d'autres chats à fouetter. Déjà, l'opération sauvetage s'annonce très délicate. Elle tient en grande partie à une reprise en fanfare, c'est-à-dire à une série positive dès le retour du championnat, condition sine qua non pour sortir la tête de l'eau», assure l'enfant d'El Gaouafel. S'il n'est guère impossible, le pari est néanmoins risqué, sept points séparant actuellement le club du premier non relégable, le CSHL.