Par Noureddine BOUJEMAA Tout au long de ses années au pouvoir, Bourguiba n'a jamais failli à sa ligne politique prouvée et confirmée dans ses prises de position à l'échelle nationale et internationale. De même pour sa ligne de conduite qu'il n'a jamais manquée dans ses rapports avec sa famille et même ses amis les plus proches de son cœur envers lesquels il n'a jamais accordé la moindre faveur et le moindre privilège et avantage pouvant l'atteindre dans sa sensibilité. Bourguiba entretenait avec son fils une relation très normale bien qu'il fût fils unique. I l était intraitable à ce qui le touchait dans son honneur, son prestige et sa réputation de grand leader. Il était même intransigeant et dur envers son fils Bourguiba Junior et ne lui a jamais pardonné ses écarts de conduite. Il s'est mis dans tous ses états le jour où il a appris que son fils a créé un cercle privé nommé zéro de conduite du côté de Carthage. C'était un cercle où tous les adhérents pouvaient se comporter librement dans des attitudes contraires à la pudeur. Sur instructions de Bourguiba ce cercle a vite fermé ses portes. L'idée d'introduire son fils dans le parti du Néo-Destour pour un poste de responsabilité n'a jamais effleuré son esprit pour éviter les mauvaises interprétations et leurs séries de commentaires racontées de manières différentes et illogiques. Bourguiba a fait très bizarrement ce qu'un bon père ne doit jamais faire avec son fils, puisqu'il l'a contraint d'annuler l'achat d'une villa à la rue du 1er Juin du côté du Belvédère pour la simple raison qu'il a réalité cette transaction à l'aide d'un crédit bancaire échelonné sur plusieurs années. Il lui a proposé même d'aller habiter avec sa famille chez son beau-père, le docteur Chedli Zouiten, l'ancien président de l'Espérance Sportive de Tunis aimé par tous les sportifs et surtout les supporters du club. Il a obtempéré sans prononcer un mot. Bourguiba a toujours respecté sa ligne politique et sa ligne de conduite avec sa famille pour ne pas altérer son image de marque, notoirement sur le plan international. La je voudrais m'adresser à Si El Béji en tant que simple citoyen, adhérent à Nida Tounès, pour qu'il intervienne d'une manière objective et mette fin d'une manière heureuse à cette crise aiguë dont la gravité ne peut que faire planer sur le pays le doute et le désespoir et perturber l'action du gouvernement remanié. Grâce à son slogan «La patrie avant les partis», Si El Béji peut avec son expérience politique et la sagesse arriver à ramener tout le monde sous le même toit, annonçant le dénouement de cette crise qui n'a que trop duré dans l'intérêt et la stabilité du pays.