Le vernissage de l'exposition de la bande dessinée tunisienne «Collectif LAB 619» a eu lieu mercredi soir au siège de la Fondation de la maison de Tunisie, à Paris. L'exposition, qui se tient du 3 au 29 février, réunit une série de planches originales, des esquisses et des bandes dessinées réalisées par les différents membres du collectif LAB 619, un collectif qui a lancé le premier magazine de BD pour adultes en Tunisie et qui EN est à son cinquième numéro. Nidhal Ghariani, alias Needall, l'un des fondateurs du collectif a rappelé les circonstances du lancement de cette expérience, née en 2013 dans la douleur de l'assassinat de Chokri Belaïd, affirme le bédéiste. Une expérience qui a commencé dans le bénévolat avec sept bédéistes et, au bout de trois années, l'équipe en compte une trentaine entre scénaristes et dessinateurs. Evoquant les difficultés auxquelles fait face l'équipe du collectif, Nidhal Ghariani cite notamment «l'absence de scénaristes spécialisés et surtout le manque au niveau de la distribution, une difficulté de taille, sachant que Lab 619 se fait à compte d'auteur et s'appuie sur les séances de dédicaces pour distribuer le magazine». Le directeur de la Fondation de la maison de Tunisie, Imed Frikha, a déclaré à la correspondante de l'agence Tap à Paris que «plusieurs expositions ont déjà été organisées, mais l'originalité de "Collectif LAB 619", c'est qu'elle s'inscrit dans le cadre du lancement de l'événement culturel Art-Hop-Polis qui se tient chaque premier mercredi du mois à la cité internationale universitaire de Paris». Il est à rappeler que «LAB 619» fait référence au laboratoire d'expérimentation de différents styles de dessins et de sujets traités sous forme de bande dessinée et que le chiffre «619» se rapporte aux trois premiers chiffres constituant le code barre des produits commerciaux et industriels tunisiens.