Le «Club Mustapha Fersi pour la création» a organisé, samedi, à la maison de la culture «Cheikh Idriss» à Bizerte, une rencontre culturelle intitulée «Mustapha Fersi et la littérature expérimentale», en commémoration du 8e anniversaire du décès de cet écrivain tunisien. Le directeur du club, Mokhtar Ben Ismaïl, a souligné que ce rendez-vous annuel vise à faire connaître les créations littéraires et artistiques, par lesquelles feu Mustapha Fersi avait enrichi la scène culturelle durant cinquante ans. A cet effet, une leçon a été donnée, samedi matin, par l'écrivain Moncef Belhoula, aux élèves de l'école de Joumine, sur la nouvelle «Al kantara hya al hayet» (Le pont, c'est la vie). Dans son intervention, il a parlé du parcours de cet écrivain contemporain aux multiples facettes. Feu Fersi écrivait la poésie en arabe et en français, mais aussi la nouvelle, le roman, le scénario, la traduction et le récit de voyages. Il avait aussi une passion pour les arts plastiques et plusieurs de ses tableaux ont été exposés lors de la rencontre de samedi. Il avait également participé à la réalisation du film du Français Jacques Baratier «Joha» (Jha), en 1958, lequel a été interprété par Omar Charif et Claudia Cardinale. Des extraits de ses romans figurent dans les manuels scolaires de l'enseignement de base et du secondaire. Parmi ses principales œuvres, le roman «Haraket» (Mouvements), qui avait été saisi et censuré lors de sa publication en 1979 et ensuite réédité de nouveau, 18 ans après, a indiqué M. Belhoula. Selon lui, «ce roman qui était enseigné à l'université tunisienne est l'une des merveilles de la littérature arabe contemporaine et recèle des descriptions artistiques originales, visant à libérer l'esprit du citoyen arabe des contraintes qui l'accablent». Il a évoqué certaines citations de Fersi, telles que «la vie est un dialogue permanent que seul le silence de la mort peut rompre», «ils t'enchaînent et te demandent de courir, parce que tu es libre», «les créateurs se retirent mais ne meurent pas» et bien d'autres encore.