Le représentant tunisien ne se fait pas de complexes à l'heure de faire ses premiers pas en Afrique. On peut d'ores et déjà affirmer, quelques heures seulement avant le coup d'envoi du match aller comptant pour le tour préliminaire de la coupe de la CAF entre l'AS Bakaridjan de Baroueli et le Stade Gabésien que rien ne manque à l'entraîneur Nizar Khanfir et à ses protégés pour réussir leur première sortie africaine et rentrer vendredi soir de Bamako le sourire aux lèvres, avec un résultat positif qui leur ouvrira toute grande la voie de la qualification pour le prochain tour. En effet, les «Vert et Blanc» rêvent d'aller le plus loin possible dans cette épreuve de la CAF qui n'a rien à envier à la Ligue des champions. Ce beau challenge, pour lequel le président de la «Stayda» a fait les sacrifices les plus lourds et réuni toutes les conditions de réussite, n'est pas hors de portée des Gabésiens, à condition de savoir bien négocier cette première rencontre dans l'arène d'un adversaire qui ne fera pas dans la dentelle pour ne pas rater, lui non plus, sa première apparition en Coupe africaine devant plus de 20.000 spectateurs nettement acquis à sa cause. Bien négocier, cela veut dire en premier lieu faire les bons choix au niveau du onze de départ, de la stratégie de jeu à adopter et disposer de toutes les solutions de rechange et d'un plan «D» en cas de mauvaise entame de la rencontre ou de tournure défavorable en cours de jeu. Pour y parvenir, il va falloir accorder la priorité aux joueurs les plus expérimentés et les plus fûtés pour ce genre d'aventure en terre africaine où les surprises, parfois les moins agréables, ne manquent pas. Un pilier par secteur Dans l'effectif qu'il a emmené avec lui, Nizar Khanfir peut compter sur au moins un pilier de poids dans chaque compartiment : Mohamed Ali Ben Mansour dans la charnière centrale de la défense, Hamza Hadda à l'entrejeu et Hichem Essifi au cœur de l'attaque. Trois éléments de valeur qui constitueront la colonne vertébrale et l'épine dorsale de la formation sudiste. Un facteur de poids qui lui permettra d'aligner le reste de l'équipe et le schéma de jeu adéquat sans avoir à trop se creuser les méninges, même s'il est confronté au niveau de quelques postes-clés à l'embarras du choix. En défense d'abord, avec un souci majeur, car, si dans les buts, Slim Rebaï reste sans concurrent, et sur les deux flancs, Hamza Baccouche et Aliou Cissé seront titulaires, au niveau de la paire centrale, il va falloir arbitrer entre plus d'une option, même s'il est fort probable qu'il optera en fin de compte pour le duo Ali Hammami-Mohamed Ali Ben Mansour. Au milieu du terrain, ensuite, où le technicien gabésien devra trancher entre un entrejeu avec trois récupérateurs, Hamza Hadda, Hamza Jelassi et Aymen Kethiri pour dresser un premier rideau défensif dans cette zone stratégique et étouffer dans l'œuf en fermant les espaces toutes les velléités offensives de son adversaire, mais ce choix, s'il est confirmé, sera au détriment de son compartiment offensif où les postulants sont nombreux et pratiquement tous indispensables, surtout que Khanfir est devant l'obligation de jouer avec une attaque à deux têtes, puisque ni Wajdi Mejri, le véritable fer de lance de l'équipe avec quatre buts en deux matches, ni Hichem Essifi, avec ses dons de buteur-né et son opportunisme, ne peuvent être sacrifiés pour faire banquette. Face à ce dilemme, il n'y a apparemment qu'une seule alternative : laisser sur le banc un des trois récupérateurs (Aymen Khéthiri) pour permettre à Mohamed Ben Tarcha, Ahmed Hosni et Youssef Fouzaï de trouver leur place d'être les véritables pions de l'animation offensive et des dernières passes décisives pour marquer sur terre adverse au moins un but qui vaudra son pesant d'or pour le match retour. Formation probable : Slim Rebaï-Hamza Baccouche-Aliou Cissé-Mohamed Ali Ben Mansour-Ali Hammami-Hamza Jelassi-Hamza Hadda-Youssef Fouzaï (Mohamed Ben Tarcha)-Ahmed Hosni-Hichem Essifi-Wajdi Mejri.