Amel Alouane, Raouf Ben Amor, Aïcha Attia et Nader Guirat entre autres comédiens dans le casting. La révolution en trame de fond. En 30 épisodes, le feuilleton «Warda wekteb» donne rendez-vous au public de la Télévision nationale pour le Ramadan 2016. Avec cette production, la chaîne publique mise sur ses propres compétences, en confiant la réalisation à Ahmed Rjab, qui a collaboré en tant qu'assistant réalisateur avec de nombreux auteurs de fictions ramadanesques. Pour cette œuvre, dont le tournage a débuté en décembre 2015 et qui dure 24 semaines, il est entouré d'une équipe de techniciens de la Télévision nationale. A son tour, le scénario est le premier dans ce genre de Narjès Nabli, après de précédentes expériences au cinéma. Gros budget et grand casting sont annoncés par la production de «Warda wekteb». Il compte, en effet, plus de 100 décors et 114 comédiens, entre rôles primaires et secondaires. Des noms, comme Raouf Ben Amor, Amel Alouane, Salah Jday, Atef Ben Hassine, Aïcha Attia, Nader Guirat et Samira Magroun, sont à l'affiche. Ils interprètent une trame tissée autour des événements de la révolution de 2011. Dans «Warda wekteb», les événements débutent en octobre 2010, en passant par le 17 décembre où Mohamed Bouazizi s'est immolé par le feu à Sidi Bouzid, puis le 14 janvier 2011 où Ben Ali a quitté le pouvoir et, enfin, la période qui a suivi cette date cruciale de l'histoire de notre pays, pour s'arrêter en 2013. Le réalisateur a choisi de tourner dans certains de ces lieux, comme le Grand-Tunis, Sidi Bouzid, Sousse et Hammamet. Le scénario, qu'il met en images, traite des rapports sociaux durant les pré et post-14 janvier 2011, au sein de différentes classes sociales. Les problèmes inhérents à chaque classe sont mis en exergue, comme la pauvreté, le chômage et l'effritement des valeurs, en plus des conflits qui les oppose, à cause notamment de la corruption à laquelle s'adonnent certains hommes d'affaires en relation avec le pouvoir de Ben Ali. Les événements de la révolution ont impacté la vie des personnages de «Warda wekteb». Parmi eux, celui de Samira, campé par Amel Alouane. La comédienne nous décrit son rôle comme celui d'une cinquantenaire appartenant à une classe sociale aisée, mère d'une fille et d'un garçon. «Cette femme vit une crise au sein de son couple, causée entre autres par l'infidélité», nous explique Amel Alouane. Et d'ajouter : «Son histoire représente le vécu de nombreuses femmes tunisiennes qui s'efforcent de concilier vie familiale et réussite professionnelle. Samira cherche à s'affirmer en dépit des problèmes qu'elle rencontre et dans le nouveau contexte de la révolution». Entre faits réels de la révolution comme trame de fond et personnages et événements fictionnels, Ahmed Rjab a choisi d'incorporer dans «Warda wekteb» des images d'archives et des séquences vidéo réelles, prises durant les d'événements de la révolution, en plus des décors de l'histoire imaginée par Narjès Nabli. La scénariste, qui s'attarde sur d'importants faits historiques, a choisi de laisser la fin ouverte. Celle-ci sera découverte par le public de la Télévision nationale pendant le Ramadan 2016 au bout de 30 épisodes de ce feuilleton qui porte une double responsabilité : celle de miser sur de nouvelles figures de la fiction ramadanesque et celle de traiter d'un thème encore brûlant d'actualité. L'équipe du film, nous a-t-on appris, tiendra bientôt une conférence de presse afin de livrer plus de détails sur «Warda wekteb».