Après avoir bénéficié de deux jours de repos, les « Sang et Or » ont repris le travail, mercredi. Prochain défi après s'être adjugé le trophée de la Supercoupe de Tunisie : reconquérir l'Afrique après deux tentatives ratées. Depuis 1994, année à laquelle l'EST a remporté pour la première fois de son histoire la Coupe d'Afrique des clubs champions devant le tenant du titre, Ezzamalek, la conquête de l'Afrique est devenue l'objectif suprême de ses dirigeants. C'est qu'à l'échelle nationale, l'EST domine sans encombre le championnat local. Par contre, quand il s'agit d'aller chercher le titre à l'échelle continentale, les choses deviennent beaucoup plus compliquées. Deux finales perdues deux années de suite, 1999 et 2000, et une décennie de tentatives malencontreuses avant de s'installer de nouveau sur le toit de l'Afrique en 2011 après avoir évincé le Wydad de Casablanca. Les « Sang et Or » ont mis sept ans pour reconquérir le titre africain. C'était en 2018 sous la houlette de Mouine Chaâbani qui allait conserver son titre l'année suivante avant d'échouer les deux fois suivantes. En 2020, l'EST a été éliminée au stade des quarts de finale par Ezzamalek. En 2021,le parcours africain des Espérantistes s'est arrêté au stade des demi-finales, éliminés par Al Ahly du Caire. Un double échec qui a poussé Chaâbani vers la porte de sortie comme bon nombre d'entraîneurs avant lui, n'ayant pas pu remporter ou préserver le titre africain tant convoité. Pour Mouine Chaâbani, comme Nabil Maâloul avant lui, le fait d'avoir été sacré champion d'Afrique n'a pas suffi pour lui éviter une sortie par la petite porte. Al-Ittihad Tripoli, un adversaire plus que respectable... Radhi Jaïdi ne peut pas prétendre qu'il n'est pas averti d'autant que l'entame de l'aventure africaine ne sera pas de tout repos. Le tirage au sort lui a réservé, ses joueurs et lui, un adversaire plus que respectable : Al-Ittihad Tripoli. Et même si le match aller de ce deuxième tour préliminaire de la Champions League se jouera bien loin de la capitale libyenne, sur la pelouse du Stade des Martyrs de Benghazi, le dimanche 17 octobre à 17h00, la mission des « Sang et Or » ne sera pas de tout repos. C'est que les joueurs libyens sont réputés être doués et techniques au point que même quand le championnat était à l'arrêt ces dernières années à cause de la situation sécuritaire dans le pays, la sélection et les clubs libyens ont fait des sorties plus qu'honorables à l'échelle africaine. De son côté, l'EST qui vient de remporter la Supercoupe de Tunisie 2021 devant le CSS n'a pas encore livré tous ses secrets. La nouvelle recrue Moussa Konaté ne sera pas fin prêt pour le déplacement de Benghazi mais bénéficie d'un travail spécifique pour être opérationnel d'ici la fin du mois. Par contre, Fousseny Coulibaly pourrait bien fouler la pelouse du Stade des Martyrs. Une chose est sûre : l'Ivoirien s'entraîne cette semaine avec le groupe et Radhi Jaïdi le considère comme un joueur-clef dans son dispositif. Bref, la Supercoupe de Tunisie, remportée samedi dernier, a constitué une bonne assise psychologique pour préparer le déplacement de Benghazi. Les choses sérieuses commencent maintenant pour Radhi Jaïdi. A lui de faire perdurer la lune de miel avec le public « sang et or ».