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Vers l'élaboration d'un système intermaghrébin Contrôle de la santé végétale et gestion des risques de l'utilisation des pesticides et herbicides: Contrôle phytosanitaire
Pour une actualisation de l'accord de la «quarantaine végétale» Chaque année, nos laboratoires effectuent 8.000 analyses sur les produits importés Le renforcement du système de contrôle phytosanitaire et la gestion des pesticides dans les pays du Maghreb Arabe ont été le thème de l'atelier qu'organisent du 15 au 17 février l'Union maghrébine des agriculteurs (Umagri) et l'Union du Maghreb Arabe (UMA). Les pays maghrébins sont des importateurs de plants, de semences et de pesticides. Ces importations favorisent l'introduction d'organismes nuisibles à l'agriculture et qui peuvent affecter les récoltes et les végétations. Par ailleurs, le développement du transport aérien, maritime et terrestre facilite le transfert d'organismes dangereux. Pour prévenir les dégâts et éviter toute cause de dépréciation des productions agricoles, un système de contrôle phytosanitaire au niveau des aéroports, des ports et des frontières est indispensable. "L'actuel atelier est une occasion propice à l'élaboration d'un système de contrôle phytosanitaire et de gestion des pesticides dans les pays maghrébins qui sera financé par la Banque islamique de développement. Il y aura, également, l'élaboration d'un modèle unique de certificat sanitaire dans les pays du Maghreb Arabe. De même, les participants vont essayer de mettre en place un réseau commun d'information pour assurer un bon état sanitaire des produits", souligne M. Salah Jlassi, chargé de la sous-direction du contrôle phytosanitaire aux points de passage auprès du ministère de l'Agriculture et des Ressources hydrauliques. Au cours de cet atelier, les pays membres ont présenté leurs expériences en matière de contrôle phytosanitaire. La séance du premier jour a été consacrée à l'évaluation de la capacité des pays membres d'assurer le contrôle phytosanitaire. Les différents intervenants ont insisté sur la nécessité de renforcer la coordination intermaghrébine à travers l'actualisation de l'accord de la "quarantaine végétale" qui est l'ensemble des activités qui visent à prévenir l'introduction ou la dissémination d'organismes de quarantaine. La quarantaine végétale est une période d'isolement de quarante jours imposée aux végétaux et dérivés en mouvement entre les pays importateurs et exportateurs. Au niveau national, les efforts se sont multipliés pour protéger notre agriculture. Notre système de contrôle sanitaire se base, essentiellement, sur trois grands axes. "Il s'agit, en premier lieu, de la mise à niveau et du renforcement des capacités analytiques principalement du laboratoire de la quarantaine végétale qui est considéré comme laboratoire de référence en matière de diagnostic. Le système national de contrôle phytosanitaire insiste sur le volet du renforcement des contrôles phytosanitaires aux points de passage à partir des origines de risque, notamment au niveau des aéroports, des ports et des frontières terrestres. Le contrôle est appliqué sur les vecteurs de la maladie, les plants et leurs dérivés", a ajouté M. Jlassi. Chaque année, nos laboratoires effectuent 8.000 analyses sur les produits importés. On enregistre, annuellement, une centaine d'interceptions qui sont dues soit à l'identification de produits de quarantaine, soit à la non-conformité aux textes réglementaires. Efforts de sensibilisation et de vulgarisation L'état sanitaire des produits agricoles dépend, également, de l'utilisation des pesticides. Actuellement, les traitements appliqués chez la majorité des agriculteurs sont à la base des engrais chimiques. L'utilisation de ces produits doit être réfléchie afin d'éviter les mauvaises surprises. La recherche scientifique vient de prouver que des bio-pesticides peuvent être utilisés au lieu des engrais chimiques. "Un grand travail de sensibilisation doit être effectué auprès des agriculteurs. L'introduction des pesticides obéit à des règles qui doivent être respectées. Les agriculteurs sont appelés à contrôler les quantités utilisées, la période et la validité. En Tunisie, des groupes mutlidisciplinaires ont été formés en 2005 pour assurer ce travail de sensibilisation", explique M. Amor Chirmiti, directeur de l'Institut national de recherche agronomique de Tunisie. Cependant, ce travail de contrôle nécessite le renforcement des capacités, leur formation et la mise à niveau des techniciens chargés du contrôle de l'utilisation des pesticides. "Les pays maghrébins sont des importateurs de pesticides. Donc, il faut multiplier les efforts de contrôle et équiper les laboratoires de nouveaux outils nécessaires. Ce contrôle est effectué au niveau du transport, du dépôt, de la vente et de l'utilisation. En ce qui concerne les agriculteurs, il y a un grand travail de vulgarisation à faire", a indiqué M. Kamel Khlifa du ministère de l'Agriculture et des Ressources hydrauliques. Les participants ont évoqué, également, le problème des résidus de pesticides. Une expérience pilote a démarré à Sousse et à Monastir pour la collecte de ces résidus. Elle sera généralisée en mars prochain.