La réalité est bien évidente aussi bien pour Benzarti, Ellili et Souayah. Cela suppose de ne pas en rester à la seule sphère du jeu et du comportement ordinaires de leurs équipes, mais de comprendre le sens d'un match, d'une épreuve au regard de tout ce qui peut arriver au cours des sept journées qui restent à jouer... A sept journées de la fin de la saison, et sur la voie d'une éventuelle consécration, les trois prétendants au titre, à savoir l'ESS, le CSS et l'EST ne cessent de marquer de leur empreinte le championnat. Evidemment, chacun à sa manière et selon l'angle de vue et de comportement à géométrie variable. Mais au-delà de la consécration finale, qui constitue à juste titre la meilleure récompense d'un parcours plus que jamais exceptionnel, il n'est pas exclu que la génération actuelle, à travers laquelle ces équipes s'assument, se revendiquent, mais aussi s'interpellent, puisse aspirer à devenir l'un des plus importants leviers du football tunisien. D'ailleurs, c'est à ce niveau-là qu'elles ont réussi jusqu'à présent à se démarquer des autres équipes. C'est aussi à une pareille exigence qu'elles font la différence et qu'elles entretiennent un rêve aussi vieux et aussi éternel que le football. Suffisamment averties et en quête permanente d'exploits, elles échappent aux choses ordinaires. Ce qui reste encore à faire, ce qu'on a communément pris l'habitude d'appeler la dernière ligne droite, ne s'annonce pas pour autant de tout repos. Face aux contraintes et aux obligations de tout bord, qui n'ont pas l'air de finir, les trois équipes n'ont d'autre alternative que de s'assumer pleinement et ne rien laisser au hasard. Ici et là, il y a visiblement les joueurs capables d'apporter le plus, de trancher, d'écrire l'histoire. La réalité est bien évidente aussi bien pour Faouzi Benzarti, Chiheb Ellili et Ammar Souayah: le plus important est d'assurer quelque chose de qualité optimale qui permette aux joueurs non seulement de continuer à progresser, mais aussi de rester sur la même lancée et sur la même dynamique de victoires. On insistera en passant sur le fait que les joueurs et leurs entraîneurs n'interviennent pas uniquement dans ce contexte plus que jamais particulier, pour chercher les victoires, mais également et surtout pour les créer, les provoquer. Tout le secret est là. Cela suppose de ne pas en rester à la seule sphère du jeu et du comportement ordinaires, mais de comprendre le sens d'un match, d'une épreuve au regard de tout ce qui peut arriver au cours des sept journées qui restent à jouer. Trois équipes, trois prétendants qui peuvent des fois oublier leurs repères, mais qui ne se perdent jamais et en dépit de toutes les défaillances imaginables dans les aléas d'un football dénaturé. Chacune à sa manière bien particulière de se revendiquer, mais surtout de rebondir. L'une des principales vertus des équipes faites pour les performances et les titres n'est-elle pas justement cette aptitude à se remettre en question au bon moment. D'ailleurs, elles n'ont jamais osé penser à l'envie d'obtenir quelque chose sans en avoir les moyens. Les secrets de la réussite L'Etoile peut plus ou moins se rassurer de l'écart qui la sépare des autres prétendants. Le CSS espère, pour sa part, profiter de l'avantage qui lui permet d'affronter ses adversaires directs à domicile à Sfax. Enfin, l'EST pense et n'oublie jamais son statut et sa vocation d'équipe de titres. Mais le plus important dans tout cela est cette aptitude partagée à s'assumer non seulement en tant que tel, mais aussi d'être bien préparées aux récusations, aux doutes et aux incertitudes. Elles résistent à leur façon et, qu'elles y soient préparées ou pas, restent toujours en mesure d'échapper aux choses ordinaires avec leur incroyable faculté à se prêter à tous les rôles, à tous les jeux... L'ESS, le CSS et l'EST disputent ainsi l'une des épreuves les plus importantes de leur histoire. En dépit de leur grande expérience dans ce genre d'adversité et d'exercice, ils sont encore, et plus que jamais, dans l'obligation de s'ouvrir à des choses nouvelles, à se donner à fond et sans relâche pour donner le meilleur dans un contexte fait particulièrement pour les grands. Il faut dire qu'au-delà de toute attente, de tout constat, les obligations et les contraintes continueront encore à peser, voire à conditionner les matches qui restent encore à jouer. On aura ainsi la chance, mais aussi le plaisir et la passion de vivre les moments forts qu'on avait tendance ces dernières années à oublier et qui manquaient terriblement aux puristes. On attend tout des équipes habituées aux exploits et toujours capables de toutes les performances. Finalement au-delà des promesses et des espoirs, le statut et le rang de ces équipes pas comme les autres dérogent à la règle. Rien n'arrête au fait une brigade d'exception quand elle se met à l'œuvre...