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Pas de démocratie sans fair-play
Point de Mire
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 05 - 2016


Par Abdelhamid GMATI
L'une des vertus privilégiées du sport est le fair-play. Dans les compétitions sportives, on défend les couleurs de son équipe, on recherche la victoire mais en observant les règles du jeu et en respectant l'adversaire. On fête la victoire mais on apprend aussi à accepter la défaite. Il faut s'abstenir de rechercher la victoire à n'importe quel prix et accepter le résultat en « bons joueurs ». A la fin d'une compétition, vainqueurs et vaincus se serrent la main en se donnant rendez-vous à la prochaine rencontre. Dans un cas comme dans l'autre, on fait preuve « d'esprit sportif », c'est-à-dire être fair-play. Et ne dit-on pas que le sport est une école de la vie ? Cela pour dire que le fair-play est, aussi, une vertu privilégiée de la démocratie. « Le principe du fair-play, selon lequel toute participation à la coopération sociale, implique la réciprocité des devoirs et la reconnaissance de sa défaite lorsque la coopération ne joue plus à notre avantage ». Cela veut dire que dès lors qu'on choisit « le vivre-ensemble », on se doit de respecter les lois, les institutions, les règlements et les résultats d'une élection. Est ce le cas dans la Tunisie d'aujourd'hui ?
Loin s'en faut. La violence, l'esprit antisportif, la mauvaise foi, s'installent dans nos stades où les publics dans de nombreux stades, « s'amusent » à jeter toutes sortes de projectiles sur les joueurs, les arbitres, les entraîneurs, les journalistes et les équipes de télévision. Et cela se passe dans plusieurs villes. Dernièrement à Sousse, trois agents de sécurité ont été blessés dont l'un grièvement, ce qui a nécessité une opération chirurgicale. A Gabès, le match a été interrompu un certain temps et on s'en est pris aux caméras de la télévision. Cela sans parler des injures et autres insultes. Est-ce parce que le public, frustré, n'accepte pas la défaite de son équipe ? Certes, mais on a constaté le même phénomène des jets de projectiles à Radès de la part de supporters dont l'équipe était pourtant victorieuse. Cette violence s'étend même au sein des établissements scolaires. Le 27 avril dernier, au Lycée sportif de Gabès, un différend a dégénéré en actes de violence et insultes. Il faut croire que c'est là un effet de la Révolution, qui, mal assimilée, a été comprise comme une porte ouverte à toute sorte de gabegie.
Dans le monde politique et social, on n'est pas mieux servi. La liberté d'expression et de presse laissait supposer une série de débats d'idées enrichissants et stimulants. Or qu'avons-nous ? Des rencontres biaisées où les arguments fallacieux, le « catastrophisme délibéré » le disputent aux insultes, aux accusations, aux diffamations. Les partis politiques subissent un « tourisme politique » et on assiste à des alliances, à des contre-alliances, à l'émergence de nouvelles formations. Le tout reposant sur des antagonismes essentiellement personnels et des intérêts égoïstes. Mieux, certains partis, particulièrement ceux n'ayant pas su attirer un grand nombre de suffrages, ne semblent pas vouloir accepter le verdict des urnes et usent de subterfuges pour se faire entendre. Certes l'opposition est essentielle à la démocratie et doit jouer son rôle de contre-pouvoir. Mais elle ne doit pas agir en bloquant la bonne marche du pays. Sur le plan social, la liberté de manifester est un acquis précieux ainsi que le droit à la grève. Mais, exprimer ses revendications ne veut pas dire empêcher la production d'une entreprise ou le blocage de routes et de voies d'accès. Encore moins de jeter des projectiles et des cocktails Molotov sur les forces de l'ordre. Là on ne peut plus parler de manifestations pacifiques. De la même manière, être en désaccord avec des décisions d'un ministre n'implique pas qu'on insulte le ministre ou sa mère.
Une précision : la Ligue nationale de football professionnel a pris des décisions sanctionnant les fauteurs de troubles dans les différents stades, des publics privés d'assister à un certain nombre de matches à domicile de leur équipe préférée, des amendes aux clubs, des suspensions et des amendes à des dirigeants et joueurs. Mais les abus dans le domaine politique et social n'ont aucune conséquence sur le plan légal. Pourtant, ils ont transgressé la loi et n'ont pas respecté le fair-play démocratique. Le syndicaliste ayant insulté un ministre a présenté ses excuses. Mais est-ce suffisant ? Comme, dans le sport, une amende a un bel effet dissuasif. Peut–être faudra-t-il faire appel à la Ligue de football pour statuer sur ces insultes, accusations et autres diffamations proférées par des politiques ? S'en prendre au portefeuille inculque la dissuasion et le fair-play.


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