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Un hommage aux mots qui ont brisé le silence
Entretien du lundi — Hédia Baraket et Olfa Belhassine
Publié dans La Presse de Tunisie le 02 - 05 - 2016

Auteurs d'un ouvrage remarqué — Ces nouveaux mots qui font la Tunisie (Editions Cérès) —, Hédia Baraket et Olfa Belhassine ont réalisé un travail original, à mi-chemin entre le récit historique de la période révolutionnaire et une sorte d'entomologie des mots issus de la révolution : ceux de la délivrance du commencement comme ceux de ses crises et de ses secousses ensuite. Le résultat est une tentative d'appropriation d'une période de notre propre histoire, et de notre langue, dans sa dimension de renouvellement et de transformation du réel... Pour elles, rien cependant n'aurait été possible sans le travail patient des journalistes qu'elles sont, à travers la collecte des faits, et à la faveur de la modestie d'une attitude qui préfère laisser parler plutôt que parler soi-même... Ce qui ne va pas sans une attention à ce qui va au-delà de l'actualité.
Le titre du livre suggère le constat d'un changement dans notre paysage lexical. Est-ce que c'est précisément ce constat qui vous a servi de point de départ ? Quelle a été l'idée première du projet ?
Olfa Belhassine : Le projet est né d'un travail qu'on a publié à La Presse, Hédia et moi, le 11 janvier 2014. On l'avait intitulé «Les mots de la révolution». On avait choisi une trentaine de mots. Il y avait trois pages sur le journal, que nous avons relayées sur nos comptes facebook... L'idée a été très bien accueillie. C'est là que nous avons commencé à penser à l'approfondissement du projet et à l'idée d'en faire un livre.
Hédia Baraket : C'est vrai que ce qui s'est passé en Tunisie représente une situation inédite : il y a eu une révolution sans leader, sans stratégie, sans discours politique, sans propagande. D'où ce jaillissement, qu'on appelle un «volcan», un «big bang lexical»... Généralement, quand on travaille sur le mot, on travaille sur un discours harmonieux, dont les mots sont sur la même lignée... C'est construit, c'est convenu. Alors que là, il n'y a rien de convenu, rien d'apprêté: il y a des mots qui sont venus de nulle part, de l'anarchie, du chaos... Ces mots-là sont devenus des acteurs de la révolution. On peut leur donner le statut d'acteurs à côté des autres acteurs... Et ils continueront à faire la Tunisie dans ce qu'elle va être.
O : Le foisonnement des mots vient aussi de la liberté, de la fin de la censure dans l'espace public. Les gens sont sortis manifester. Tous les slogans qui sont venus à partir du 17 décembre 2010 sont les enfants de cette liberté. D'ailleurs le sous-titre, qui comporte une note de légèreté — Houriyet et'taabir — (jeu de mot sur «liberté d'expression» et «houris» de l'expression, ndlr), y fait allusion : sans liberté, ces mots ne seraient pas là et ce livre ne serait pas là.
H : Si on veut placer le livre dans un contexte un peu théorique —parce qu'on a surtout fait un travail de journalistes— ce serait celui de la performance du langage, du lexis/praxis de Hannah Arendt. Le langage est événement, il est action... La linguiste tunisienne Nabiha Jrad —qui nous a quittés et à qui on rend hommage pour l'occasion— disait que la révolution est un «événement de langage». C'est un événement de langage qui est devenu un événement politique. Il s'agit d'une idée très importante. D'un autre côté, il y a Rolland Barthes qui nous dit que «les choses qui se répètent signifient». Or les mots dont nous parlons se caractérisent par leur répétition, leur insistance. Même les mots qui ne signifient pas signalent quelque chose...
Beaucoup de critiques sont revenues sur la dimension de mémoire du livre. Le fait de revisiter les mots de la révolution nous replonge dans ses différentes étapes... Il y a comme une lutte contre l'amnésie. Est-ce que cet aspect était un but recherché de votre part ?
O : Oui. D'ailleurs, pour revenir à l'origine du projet, on peut rappeler les deux Hors-séries que nous avons réalisés, Hédia et moi, le premier à l'occasion du premier anniversaire de la révolution et le second sur les médias, paru le 3 mai 2012. Ces deux Hors-séries, on les avait préparés avec ce souci : celui de laisser des documents pour l'histoire... Personnellement, dès les premiers jours de la révolution, j'ai eu une conscience très forte que je vivais un événement inédit, que c'était une chance de vivre une révolution, de voir la rue libérée, les gens qui s'expriment, tous ces bouleversements... Et qu'il fallait que je témoigne de cela. En faisant mes enquêtes et mes dossiers, je sentais que je devenais vraiment une historienne et que cela engageait une responsabilité : il fallait vérifier davantage, recouper les informations... Et je me disais que, dans dix ans ou plus, mes papiers seraient peut-être consultés par des historiens qui travailleraient sur la révolution et la transition tunisienne. Le souci de mémoire était donc là dès le début.
Et il est également présent dans le livre. Chaque mot ressuscite un moment de l'histoire. Quand on parle de «I'lem el aar» (la presse de la honte, ndlr), par exemple, on revient à ce sitting des Ligues de protection de la révolution (LPR) devant le siège de la Télévision nationale en mars et avril 2012. L'expression «ightiyel siyassi» (assassinat politique) renvoie à tout un contexte, toute une émotion... Quand on parle, de façon plus anecdotique, de «himar watani» (lapsus autour de «dialogue national», qui donne «âne national», ndlr), on retrouve cette ambiance de tension dans laquelle Abdessatar Ben Moussa (président de la Ligue tunisienne des droits de l'homme, un des acteurs du Dialogue national) a prononcé cette parole. Donc il y a un souci de mémoire... Nous avons vécu des moments très intenses, mais saccadés : on ne peut qu'oublier dans ces conditions. Ce souci de mémoire, nous y avons pensé, nous en avons beaucoup discuté, Hédia et moi.
H : C'est pareil pour moi, avec cette différence que je n'ai pas pu travailler durant les premiers mois qui ont suivi la révolution. Mais j'ai tenu un journal, très précis : j'ai tout noté, tout regardé, tout suivi. Sur le coup, je n'avais pas expliqué ce besoin, je sentais la frustration de ne pas pouvoir écrire dans un journal, alors je me suis fait mon propre «journal de la révolution»... Ne pas écrire sur des événements aussi extraordinaires, aussi inattendus, c'était une grande frustration pour un journaliste. Après, il y a aussi notre désir de garder quelque chose qui dépasse un peu l'actualité. On le dit toujours de notre travail sur les mots : ils ne sont pas encore sortis de l'actualité et ils ne sont pas encore entrés dans l'histoire. C'est cet entre-deux qu'on a approché, dans un souci de faire autre chose que de couvrir simplement l'actualité. Il s'agissait d'aller juste un peu plus loin.
Cela dit, nous avons, de bout en bout, fait un travail de journalistes : enrichi à la réflexion, à la recherche, mais avec du «matériel» journalistique.
Vous avez relevé une soixantaine de mots ou d'expressions. Quel a été le critère de sélection. Ou est-ce que vous en avez fait le tour ?
O : Au départ, il y en avait 120. On en a éliminé pour garder les mots-notions. Et puis on s'est dit qu'on voulait laisser de côté les mots anecdotiques...
H : Comme l'a dit Olfa, on a commencé par relever un corpus de 120 mots. Mais quand on s'est mis à travailler, on s'est rendu compte de quelque chose de très important : que certains mots naviguent sur l'orbite d'un même réseau lexical et qu'il n'était donc pas nécessaire de parler de chaque mot pour parler de telle ou telle chose... Prenons un exemple concret. Le mot «mou'amara» (complot), qu'on a gardé : au début, on avait «massouni» (franc-maçon), «sohiouni» (sioniste), «baadh el atraf» (certains éléments)... Ces mots nous ramenaient à la même chose, et à parler des mêmes événements. Il y avait un risque que l'histoire de cette période —entre le 17 décembre 2010 et le 15 décembre 2015— s'éparpille, que les textes s'affaiblissent, qu'on tombe dans beaucoup de répétitions... Cela dit, il y a des mots qu'on aurait pu garder. Je pense maintenant qu'on a raté «tahmich» (marginalisation) et «mounachada» (supplique à valeur d'allégeance)...
La mise en contexte de l'apparition de ces différents mots est un travail qui a été salué comme étant un travail particulièrement documenté. Mais ne pensez-vous pas qu'il risque de donner une image fragmentée et limitée de la métamorphose linguistique qui a eu lieu ? Ce risque, c'est que les mots sur lesquels vous vous attardez fassent écran au phénomène plus général.
H : Je pense que ce risque n'existe pas, parce qu'on en a longuement discuté et qu'on en a tenu compte dans nos échanges. C'est vrai qu'on a commencé à travailler sur chaque mot. Mais on n'a pas travaillé sur des définitions, on a travaillé sur une recherche de sens, sur la direction que prenaient les mots, leur traçabilité, leur émergence, mais aussi sur les acteurs auxquels ils sont liés.
Il nous semble, bien au contraire —et nous nous en sommes rendus compte à notre bonheur—, que nous étions en train de relater tout ce qui s'était passé. De mot en mot, en les mettant bout à bout, on a un récit, je pense, des plus exhaustifs.
Donc des fenêtres plutôt que des écrans !
H : Des fenêtres, oui. On a utilisé les mots comme des mots-clés, ou comme des clés... Comme je le disais, ces mots ont d'abord fusé de n'importe où, de l'anarchie... Ils ont surgi de situations très souvent illisibles, indéchiffrables... Le mot en lui-même est un sésame pour déchiffrer le sens d'une situation.
O : Je partage ce point de vue : si on met les mots côte à côte, ça donnerait la plus grande enquête sur la transition. Je pense qu'il n'y a pas une date importante dont on n'a pas parlé ou dont on n'a pas fait le récit. Il y a des choses qui se répètent un peu parce qu'elles correspondent à des événements importants : le 17 décembre et le 14 janvier. Le récit de ces deux journées, on le retrouve à travers plusieurs mots parce que tout a commencé là, avec ces deux dates fondatrices.
Donc je pense que c'est exhaustif. Mais avec les détails : on donne ce qui s'est passé le 14 janvier à 10h00, avec les slogans qui ont été scandés... Dans ce bouquin, il y a comme un répertoire des slogans du 17 décembre 2010 jusqu'à il y a récemment : le 14 janvier, El Kasbah 1 et 2, Iitissam ar-Rahil...
Les slogans, c'est très important. Ce sont des mots, et ce sont les paroles des hommes et des femmes qui ont fait la révolution. Comme disait Hédia, il n'y a pas eu de leaders, mais il y a eu des citoyens. Et cette parole libérée à travers les slogans, elle montre toute la polyphonie de la révolution. D'ailleurs, dans les réactions des lecteurs sur la page facebook du livre, il y a certaines personnes qui disent qu'on sort du livre avec la tête remplie de voix : ça résonne! Ils gardent l'écho du bouquin dans la tête.
H : Et cela parce qu'on a fait un travail de journalistes. On a utilisé tout le produit du travail fait sur le terrain après le 14 janvier comme enquêtes, comme reportages, comme interviews... D'autre part, on a fait une série de 70 entretiens avec des personnes qui sont citées. C'était des rencontres de plusieurs heures, enregistrées. Voilà notre matériau. Il y a des hommes politiques, mais très peu : on a été les voir parce que, dans la recherche de la trace du mot, nous avons été conduits vers eux. Ils en étaient les auteurs. Par exemple, pour le mot de «haybet ed-dawla» (prestige, autorité de l'Etat), on a été voir Caïd Essebsi. On a été voir Ghannouchi pour «islém siyassi» (islam politique) et pour d'autres mots, comme «téwéfoukat» (compromis)... Mais il y a eu aussi des acteurs associatifs, des sociologues, des juristes, des psychanalystes. Ce sont des gens qui ont pensé la révolution. On a également visionné des vidéos, comme celle du sitting de la Kasbah 2. On a fait de la recherche documentaire sur des articles de journaux. On a lu des livres, beaucoup...
Est-ce que vous pensez que la source de ce changement linguistique est tarie aujourd'hui ? Il y a d'autre étapes de la transition politique, comme les élections municipales... Est-ce que le processus s'est arrêté selon vous ?
O : Moi je pense que la source s'est beaucoup tarie. On est aujourd'hui dans une phase de «téwéfoukat», de consensus. Or, comme on le dit dans l'avant-propos, la guerre en Tunisie s'est faite avec les mots. Ailleurs, comme en Syrie ou en Libye, cette guerre a été sanglante. Chez nous, on a eu la guerre des mots. Cette guerre a été à son comble dans la période de la «bipolarisation»... Il y a eu d'abord le moment de la liberté retrouvée, puis il y a eu celui de la bipolarisation, avec des slogans comme «sfir fassil», «iilém el aar», des insultes comme «houthala francoufounia»... Donc il y a eu un moment où nous avons eu beaucoup de mots mais avec ce consensus, pour l'instant en tout cas, les choses se calment.
H : C'est vrai que le compromis est l'ennemi de cette effervescence lexicale. Cela dit, on a remarqué dans cette période qui sépare décembre 2010 de décembre 2015 que, à chaque fois qu'il y a eu crise ou impasse, on a eu une nouvelle déferlante de mots. Ou alors ce sont d'anciens mots qui sont agités à nouveau... Espérons en tout cas que d'autres mots viendront.
Maintenant que ce travail est achevé, pensez-vous qu'il ouvre pour vous des perspectives nouvelles, sinon sur le plan éditorial, du moins sur le plan intellectuel, ou est-ce que c'est une parenthèse qui se referme ?
O : L'expérience était très enrichissante. Nous avons appris énormément de choses. Je connais mieux l'histoire de ce pays après avoir écrit le livre... Il y a des mots dont l'origine remonte aux années 70... Et puis il y a une liberté d'écriture : on n'est pas lié par une ligne éditoriale, par la contrainte de l'espace. On a le luxe du temps. Donc on approfondit davantage. Ce qui permet de mieux comprendre la complexité des événements.
Hédia et moi, nous avons lu tout ce qui s'est écrit sur la révolution et sur la transition. Et, à chaque fois, on se sentait frustrées. Ce sont des livres qui ont été écrits par des étrangers, qui viennent avec des idées préconçues, et leur problématique est généralement à côté de la vérité de ce pays.
Nous, journalistes tunisiennes, ayant été sur le terrain et ayant vécu tout cela, il fallait qu'on apporte notre témoignage, qu'on restitue la vérité sur ce qui s'est passé. Mais de façon journalistique...
H : Oui. Même quand il y a une réflexion, on se tourne vers les personnes qui ont réfléchi à la question. On ne s'est pas posées en tant que penseurs.
Maintenant, pour revenir à la question : le projet d'un autre livre à deux, c'est très possible ! Nous avons travaillé avec beaucoup de complicité et de confiance. A aucun moment nous n'avons senti que c'était une corvée. Et ce n'est pas tout à fait notre mérite, c'est à mon avis le mérite des mots. Les mots offrent un angle extraordinaire, très riche, qui donne énormément de liberté.
En regardant, après avoir fini ce livre, tout ce qui est resté de notes, d'enregistrements, on se dit que ces mots ont encore beaucoup à dire..


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