Tunisie – Mise fin aux fonctions de la secrétaire générale du ministère des transports    Tunisie – Zaghouan : Inauguration d'une station d'assainissement modèle    Tunisie – Incendie de la fourrière de Bizerte : Arrestation d'un suspect    Kaïs Saïed, Chine, Instalingo… Les 5 infos de la journée    Roland Garros : Ons Jabeur affrontera la Colombienne Camila Osorio    Reconnaissance de la Palestine par l'Irlande, la Norvège et l'Espagne : Détails et Implications    Liberté académique et succès des mouvements étudiants pour la Palestine    D'autres ennuis pour Sonia Dahmani, suite à une autre plainte…    "The Gardian" noircit davantage le tableau d'Israël : Une enquête sur une "guerre secrète" de 9 ans    Les températures dépassent les 52 degrés au Pakistan    Le Real Madrid sera le dernier club entraîné par Carlo Ancelotti    Changement d'horaire du derby de la capitale    Emission d'un mandat de dépôt contre l'avocat Samir Abdelli    Hyundai Tunisie reçoit le Label "Best PR" lors de la convention régionale de Hyundai MotorCompany à Jakarta    Béja: Les agriculteurs réclament la mise en place de l'Office national des fourrages [Vidéo]    La Corée du Sud frappe fort en Afrique : Plus de 45 pays annoncés à Séoul en juin    Kaïs Saïed quitte la Tunisie, direction la Chine    Goethe-Institut Tunis lance la 3e édition de Ciné Jnina, des projections en plein air du 2 juin au 14 juillet    Protection civile : 8 décès et 221 blessés en une journée    Mahdia : La garde maritime intercepte les migrants pour empêcher les naufrages    Cristiano Ronaldo : Record de 35 buts en une saison    Qui est Tarek Ben Salem, nouveau secrétaire général de l'Union du Maghreb Arabe    Enfin, la réouverture imminente du passage frontalier de Ras Jedir    Charlatanisme : Contre des centaines de milliers de dinars, une femme promet des fortunes et des trésors    Au Palais de Carthage : Le Président de la République reçoit le journaliste palestinien Wael Dahdouh    Mövenpick Hôtel du Lac Tunis : vernissage de l'exposition "Les Trésors Abyssaux" et nomination du nouveau directeur Eric Vittenet    Région Mena – Principaux centres financiers en 2024 : Capital humain, fiscalité et infrastructures comme mot d'ordre    Des faits et des chiffres    « Récits d'Argile » à la chapelle Sainte-Monique -IHEC : 1.001 briques, la ville dans tous ses états    Dhikra Mohamed, ressuscitée en hologramme, le 6 juin au Théâtre de la ville de Tunis : Un spectacle qui promet de marquer les esprits    Chèque sans provision : la présidence révèle les détails du projet de loi    Journée de l'Afrique: Hommage à d'illustres figures    Golfe d'Hammamet: Une secousse tellurique d'une magnitude de 3 degrés    Engagement tuniso-suisse pour une action climatique conjointe en Tunisie    Artes propose la distribution d'un dividende de 0,4 dinar par action    Kaïs Saïed reçoit Khaled Nouri et Sofien Ben Sadok    Météo de ce mardi    Kaïs Saïed reçoit le journaliste palestinien Wael Dahdouh    Le gouvernement fixe de nouveaux avantages fiscaux pour le FCR    Mövenpick Hôtel du Lac Tunis : cocktail de nomination du nouveau General Manager Eric Vittenet    La situation de la FTF au coeur d'une rencontre entre Kamel Deguiche et une délégation de la Fifa    Wael Dahdouh accueilli à Tunis au siège du SNJT    Ons Jabeur se qualifie au second Tour de Roland Garros 2024    Ce que la Palestine apporte au monde : Une exposition de l'institut du monde arabe à l'IFT Tunis    Ligue des champions – L'EST n'a pas réussi à piéger Al Ahly au Caire : Conformément aux moyens !...    Ligue 2 – 23e journée : Sprint final entre la JSO et Jendouba    Festival de Cannes – La palme d'Or pour Anora de Sean Baker : Un palmarès surprenant    Tunis accueille l'exposition "Ce que la Palestine apporte au monde"    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



André Parant, à La Presse : «Des efforts considérables à fournir pour rehausser le niveau de français en Tunisie»
Publié dans La Presse de Tunisie le 28 - 09 - 2022

Suite à la pose de la première pierre du nouveau local de l'Institut Français de Sousse, le 22 septembre dernier, dont l'ouverture est prévue pour la rentrée de septembre 2023, l'ambassadeur de France en Tunisie, André Parant, s'est montré enthousiaste pour les éventuels échanges et collaborations dans les domaines de l'éducation et de la culture entre la France et la Tunisie. Interview.
Vous venez de poser la première pierre du nouveau local de l'Institut Français de Sousse.
Je suis très heureux d'être à Sousse pour la pose de la première pierre de cette nouvelle antenne de l'Institut Français de Sousse. Il y en avait une qui a déjà été délogée à cause des locaux trop exigus, et donc nous avons saisi l'occasion de la fermeture de l'école Guy de Maupassant, pour installer, dans les locaux libérés, la nouvelle antenne de l'Institut Français de Sousse.
Cet institut va se développer considérablement à travers la réalisation de ce projet qui va offrir des possibilités et des services beaucoup plus étendus de ce que pouvait offrir l'ancienne antenne.
Comment voyez-vous l'état actuel de la francophonie en Tunisie ?
Le travail sur la francophonie est l'un des axes prioritaires de l'action de l'Institut Français de Tunisie, l'évolution se fait dans différents domaines à travers le développement du réseau des écoles françaises et du programme français en Tunisie, dans le cadre du projet de « Tunisie Pilote ».
En l'espace de quelques années, et plus précisément en 2017, le président de la République française, Emmanuel Macron, avait lancé l'initiative de doubler le nombre des effectifs des élèves dans les écoles françaises dans le monde, et en Tunisie, nous avons lancé ce programme qui permettra, en effet, de doubler les effectifs des élèves dans les établissements francophones d'ici les années 2023-2024. Nous avons compté 10.000 élèves dans le réseau des établissements francophones en Tunisie en 2017. Il y en a aujourd'hui 18.000 et on devrait atteindre les 20.000 en 2024, avec des perspectives de développement qui sont extrêmement positives.
En quoi consiste le programme « Tunisie Pilote » ?
Nous menons ce programme « Tunisie Pilote » en partenariat avec des opérateurs privés qui financent la construction des établissements ainsi qu'avec l'Agence pour l'enseignement du français à l'étranger (AEFE). Cette dernière apporte aux établissements privés, nouvellement créés, les éléments de leur développement, notamment dans le domaine pédagogique qui garantit la qualité de l'enseignement dispensé dans ces établissements et sa conformité aux standards de l'éducation publique en France.
C'est un programme mis en œuvre par l'IFT, qui a déjà permis d'augmenter de façon très importante les effectifs des écoles au programme français en Tunisie et que nous allons poursuivre.
L'avenir de la langue française en Tunisie se joue, certes, à travers l'existence de ces établissements au programme français. Mais surtout à travers l'enseignement public tunisien, là où nous avons remarqué que le niveau de l'enseignement du français s'est dégradé au fil du temps. De ce fait, nous sommes conscients qu'il y a des efforts considérables à fournir pour rehausser le niveau de formation, en particulier des enseignants et par conséquent le niveau de français des élèves.
Nous sommes, dans ce cadre, en discussions avec le ministère de l'Education tunisien, pour mettre en œuvre un programme visant à améliorer la formation des enseignants de français, de façon à inverser cette tendance perçue depuis plusieurs années concernant la dégradation du niveau de français des enseignants et donc des élèves.
Il y a des enjeux qui tiennent purement à l'usage du français en Tunisie. Si les gens n'apprennent plus le français à l'école ou s'ils l'apprennent mal, ils auront tendance à se décourager d'apprendre encore plus la langue. Il y a également des enjeux de développement pour la Tunisie, puisqu'une partie de l'enseignement public tunisien est dispensée en français. Si nous voulons donner à ces élèves, qui sortent de l'enseignement public tunisien, les instruments de leur réussite, d'abord au niveau universitaire puis au niveau professionnel, il faut leur permettre d'avoir un bon niveau de français.
Quelles sont les perspectives potentielles dans le domaine culturel ?
Le domaine culturel est principalement géré à travers l'Institut Français de Tunis et les deux antennes de Sousse et de Sfax. Mais pas que. Depuis quelques années, nous avons procédé à la création d'un réseau d'alliances françaises en Tunisie, et il y en a 6 qui ont été créées depuis 2017, celles de Tunis, Bizerte, Gabès, Djerba, Gafsa et Kairouan.
Dans les villes où l'Institut Français n'est pas implanté, nous avons essayé de développer une offre de l'enseignement du français ainsi qu'une offre culturelle française et francophone. A Tunis, nous avons créé une alliance malgré tout, puisque le bassin est large. On peut y avoir en même temps un institut français et une alliance française. Et nous évitons d'ailleurs la concurrence entre ces deux structures.
Des encouragements dans la coproduction France-Tunisie dans le domaine culturel/artistique...
C'est principalement la fonction de l'IFT, qui mène toute une série d'actions et de projets dans le domaine culturel, en partenariat avec les institutions publiques tunisiennes, en particulier le ministère des Affaires culturelles tunisien. Et aussi avec des opérateurs culturels privés, à travers, par exemple, la participation et le soutien d'un certain nombre de festivals qui sont organisés en Tunisie, ou d'un certain nombre d'associations tunisiennes qui œuvrent dans le domaine de la culture.
Il y a également un accord dans le domaine du cinéma entre le « Centre national du cinéma et de l'image animée » (CNC) de France et le CNC tunisien, qui prévoit un fonds d'aide à la coproduction et permet de financer la production d'œuvres cinématographiques tunisiennes.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.