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Le temps d'un air d'Oum Kalthoum
«Fatmeh» de Ali Chahrour
Publié dans La Presse de Tunisie le 05 - 05 - 2016

Le corps féminin est et restera encore longtemps une fascination...
Le chorégraphe et metteur en scène libanais Ali Chahrour a amené dans sa valise une Fatmeh et un Duff. Son spectacle de danse qui porte le même nom a été programmé lundi et mardi au Rio, dans le cadre de la première édition du Festival du printemps, qui se poursuit dans cette salle et à El Hamra jusqu'au 21 mai. Diplômé en études théâtrales, Ali Chahrour démontre rapidement qu'il sait ce qu'il veut faire du corps et de la scène, à savoir la danse, contemporaine il va de soi, mais tout ce qu'il y a d'oriental, avec les gestes, les mouvements, les signes et les symboles d'un héritage culturel que le monde arabe/musulman sache décoder.
Fatmeh, Fatma, Fatima, des variations d'un même prénom porté par les femmes, depuis la fille du prophète Mohamad, à Oum Kalthoum, à des millions de femmes vues par l'Occident comme le féminin de Ali, l'indigène. Sur scène, une Fatmeh en cache une autre. Deux comédiennes, Rania Refai et Yomna al Ghandour, sont comme les deux revers d'une même Fatmeh. Côté décor, un grand Duff accroché par une corde et fixé au sol par une grosse pierre sert d'écran qui annonce les chapitres, comme « Absence ». L'épilogue et le prologue sont inversés, sans doute pour dire que l'histoire est condamnée à se répéter.
L'entrée en matière vire très vite au choix émotionnel. Les deux protagonistes s'entraident pour arborer leurs costumes avant de commencer à danser sur Ana wenta dhalamna el hob d'Oum Kalthoum. Leur danse est sous forme de coups qu'elles s'infligent sur la poitrine et sur les bras, et qui rappelle les lamentations et les «Latmiat» que les Chiites pratiquent pour commémorer l'Achoura. Plusieurs éléments de mise en scène font d'ailleurs référence directe à ce courant islamique, comme le Duff et les costumes noirs. Pour Ali Chahrour, c'est un point de repère parmi plusieurs qu'il explore par sa chorégraphie. Aucun geste n'est anodin. Du «Latm», à la danse orientale et celle des derviches tourneurs, les liens qu'il fait entre les mouvements et la musique étonnent de prime abord, puis tout s'éclaircit comme une illumination. Pour se rappeler ceux que nous avons perdus, on pleure et on se punit d'être vivant, en bonne santé et d'être chair. Dans les moments de jouissance, on jouit pour soi ou pour transmettre à l'autre le plaisir de jouir. Le corps féminin est et restera encore longtemps une fascination...


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