La priorité fondamentale est de sauvegarder la sécurité alimentaire et éliminer la faim ainsi que la vulnérabilité particulière des systèmes de production alimentaire à l'impact du changement L'agriculture à l'échelle mondiale engendre au moins 14% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES), responsables du changement climatique. Selon l'Organisation de coopération et de développement économique (Ocde), ces émissions sont dues au labour qui libère le CO2 contenu dans le sol, et la riziculture et l'élevage qui émettent de grandes quantités de méthane, qui a un pouvoir de réchauffement supérieur à celui du CO2. En Afrique, dans un rapport intitulé «L'Afrique face au changement climatique», les Nations unies avertissent que d'ici 2050, il suffira d'une augmentation de 1,2 à 1,9 °C pour accroître d'entre 25 et 95% le nombre d'Africains sous-alimentés. D'après la revue scientifique internationale Science, citée dans le rapport onusien, les variétés de blé se développent à des températures comprises entre 15 et 20°C, mais la température moyenne annuelle dépasse aujourd'hui cette plage pendant la saison de végétation «Si ces tendances climatiques se poursuivent, la production de blé pourrait enregistrer une baisse de 10 à 20% d'ici à 2030, par comparaison aux rendements des années 1998-2002». Le rapport souligne également que d'ici le milieu du siècle, la production de blé pourrait enregistrer une baisse de 17%, 5% pour le maïs, 15% pour le sorgho, et 10% pour le mil. L'agriculture est l'un des principaux secteurs de l'économie à être durement touchée par le changement climatique. Cependant et selon la FAO, l'agriculture peut contribuer à réduire l'impact du changement climatique favorisant la résilience des communautés. L'Accord de Paris sur le climat reconnaît «la priorité fondamentale consistant à sauvegarder la sécurité alimentaire et éliminer la faim ainsi que la vulnérabilité particulière des systèmes de production alimentaire à l'impact du changement climatique». (Rapport des Nations unies)