Par notre envoyée spéciale Souad BEN SLIMANE Elle est journaliste et critique littéraire, et c'est elle qui s'occupe du contenu culturel du Salon. Entre quelques rendez-vous urgents et une dizaine de coups de fil, elle a bien voulu se prêter à nos questions à propos de la participation tunisienne Comment faites-vous pour organiser cette participation au Salon en tant qu'hôte d'honneur? Ce sont des invitations que l'on lance, deux ou trois ans à l'avance, après de longues discussions, et c'est l'hôte lui-même qui organise sa participation. Notre rôle à nous est de donner un contexte, une feuille de route et de communiquer. Et pour que la participation au salon soit une expérience totale, un panorama assez complet sur la culture d'un pays, il faut une forte présence d'écrivains. J'aime que l'éclairage d'un pays puisse être donné par des auteurs, car ce qui rassemble, c'est le monde de l'écrit. Avez-vous un droit de regard sur le contenu? Absolument pas. Mais la programmation doit être littéraire, avec différentes autres activités. Que pensez-vous de votre hôte d'honneur 2016 qu'est la Tunisie? Nous sommes très heureux que la Tunisie ait pu s'organiser pour être présente en cette 30e édition. C'était le moment ou jamais. Le public suisse est très curieux d'entendre des écrivains et des poètes parler d'un pays qui est en train de se redéfinir. Avec la programmation culturelle que les Tunisiens ont amenée à Genève, la Tunisie n'est plus perçue uniquement comme une destination touristique, mais plus et autre chose. Quels sont les jours de grande fréquentation du salon? Ce sont le samedi et le dimanche. C'est ce qui explique, d'après vous, le peu de public qu'il y a eu les premiers jours au stand tunisien? Tout à fait. Le salon relaye autant qu'il peut ce qui se passe chez l'hôte d'honneur. Mais chacun doit faire fonctionner ses réseaux. Il ya toujours une part de hasard dans ce genre d'évènements. Au fait que pensez-vous du stand tunisien ? Je le trouve joli et élégant. N'est-il pas un peu trop discret? Je ne sais pas. Mais nous conseillons à nos hôtes d'honneur d'ouvrir leurs espaces. Qu'en est-il du pavillon des cultures arabes, est-ce nouveau par rapport aux autres scènes littéraires du Salon? Oui c'est nouveau. Nous avons remarqué qu'à Genève, il y a un public qui aime découvrir d'autres cultures. La scène africaine marche très bien depuis dix ans, alors nous avons proposé à une librairie, qui s'appelle « L'olivier » et qui est dédiée à la littérature du Maghreb, de venir tenir une librairie ici, et on a mandaté un programme pendant les cinq jours du Salon. Qui est votre prochain hôte d'honneur? Après la Tunisie, ce sera le Québec.