Les Etoilés ont remporté la victoire certes, mais ils pouvaient mieux faire. ESS : Balbouli, Neguez, Abderrazak, Bédoui (B. Aziza 87'), Boughattas, Kom, Lahmar, Brigui, Bangoura (B.Amor 65'), Msakni, Acosta (Dramé 75') Mounana : Moutou, Ilamba, Moukanou, Dayla, Kimba, Massamba, Nestor, Kiovo (Boubanzada 71'), Eméka (Ondo 40'), N'Ganga (Bassirou 68'), Kourbin Après le coup de sifflet final de l'arbitre soudanais Bouchneb, on sentait deux choses essentielles concernant la prestation des coéquipiers de Bédoui : la première est d'avoir l'impression que ces derniers traînaient quand même quelques séquelles de l'élimination de la Champions League et n'arrivaient pas à accorder la dose d'intérêt adéquat à une nouvelle aventure en coupe de la CAF, un titre qu'ils ont déjà remporté lors de la précédente édition. La seconde renvoie au fait qu'on avait plutôt la tête à la rencontre de mercredi prochain face au CSS, d'ailleurs on a préféré garder Ben Amor sur le banc lors des 3/4 du match histoire de le ménager en prévision du déplacement de Sfax. Une chose est certaine les protégés de Benzarti n'ont pas développé leur volume de jeu habituel et ont surtout manqué de réussite devant les buts : face à une formation gabonaise bien en place et loin de se présenter en victime expiatoire, développant de surcroît un football percutant par moments par le biais notamment de Eméka et Kiovo. De ce fait, les couloirs menés habituellement avec panache par Ghazi Abderrazak et surtout Hamdi Neguez n'ont pas eu l'impact coutumier en matière de percussion et de débordement. Ce qui laisse entendre que le coach de Mounana a bien décortiqué le jeu étoilé et mis en place un dispositif à même de juguler les montées des deux latéraux de l'Etoile. Cela sans oublier le manque de réussite cette fois-ci de Hamza Lahmar dans les coups de pied arrêtés ont été repoussés soit par le portier gabonais, soit ont marqué de précision. Bangoura-Acosta, un tandem méconnaissable ! Il était clair que les deux attaquants de l'Etoile n'avaient retrouvé ni les espaces nécessaires ni leurs repères habituels pour ouvrir des brèches au sein d'une défense gabonaise tout juste moyenne, d'ailleurs leur remplacement a été amplement justifié. En effet, le Guinéen a évolué trop loin de la surface de réparation et n'a pas trouvé les enchaînements et les relais nécessaires avec ses coéquipiers, sans oublier cette tendance à vouloir garder parfois excessivement le ballon, un fait qui a privé ses coéquipiers de situations plus tranchantes. Quant à Diogo Acosta, il s'avère de plus en plus qu'il a du mal à inscrire ses performances dans la durée, ce qui reflète un problème foncièrement mental sur lequel il faudra se pencher. De plus, malgré son opportunisme dans les 16,5m, il manque visiblement de créativité dans les espaces restreints et perd beaucoup d'énergie quand il quitte le «box». Des éléments qui l'ont empêché de trouver une réussite durable, bénéfique pour son équipe. Il était clair que l'ombre de Akaïchi était bel et bien là. Un dernier mot concernant Dramé, un joueur qui n'a pas sa place au sein de l'effectif étoilé et dont le retour dans le giron sahélien est le moins que l'on puisse avouer incompréhensible, voire injustifié !