L'entraîneur espérantiste a privé son équipe d'une victoire à sa portée. L'Espérance garde ses chances de qualification intactes au tour des groupes de la coupe de la Confédération africaine. Le nul ramené de Béjaïa est certes précieux, mais nous restons convaincus que les «Sang et Or» pouvaient faire mieux. L'équipe de Bab Souika a été impériale en défense, c'est un fait. L'axe central espérantiste, qui a retrouvé son équilibre avec le tandem Yaâcoubi et Dhaouadi, a été excellent dans le marquage et la couverture. Yaâcoubi principalement retrouve ses sensations. Il a pratiquement gagné tous ses duels au sol et dans les airs. L'Espérance, de par le onze rentrant aligné par Ammar Souayah, est allée pour limiter les dégâts à Béjaïa. Le coach a sincèrement manqué d'audace, comme d'habitude d'ailleurs. Il a aligné trois pivots en intégrant Chaâlali aux côtés de Ragued et Coulibaly. Chaâlali a été, certes, le plus en vue au niveau de la couverture et a eu le mérite de donner une passe décisive à Jouini, mais ce dernier a raté l'aubaine en première mi-temps en tirant sur le portier adverse. Mais Chaâlali a perdu de sa verve après la pause et était moins frais sur le plan physique. Nous n'irons pas jusqu'à dire que l'Espérance s'est mise en péril, mais elle pouvait ramener une victoire de son voyage à Béjaïa. La preuve est là D'ailleurs, les péripéties de la fin du match pouvaient pousser les «Sang et Or» vers la victoire. Quand Ammar Souayah a enfin pris la décision d'incorporer Khénissi et Bulbwa, le jeu de l'équipe s'est totalement métamorphosé. Avec Mhirsi, Rejaïbi, Khenissi et Jouini côte à côte, l'Espérance pouvait et avait les moyens de faire la différence. Le but chauffait du côté «sang et, or» et encore une fois, Jouini a raté l'aubaine, alors qu'il était seul à quelques mètres du portier de Béjaïa. On ne sait pas si Ammar Souayah a des regrets, mais son équipe aurait pu prendre option dès le match aller. Dommage. Pourtant, l'Espérance n'était pas partie en terre inconnue. Cette même équipe de Béjaïa a éliminé le Club Africain au tour précédent. On imagine que l'entraîneur espérantiste et ses troupes ont visionné les deux rencontres entre le CA et son adversaire algérien pour noter les forces et les faiblesses de Béjaïa. Malheureusement, Ammar Souayah n'a pas été courageux. A lui de rectifier le tir lors du match retour le 17 mai à 18h00 à Radès.