Le mois de Ramadan sera ponctué de journées longues et chaudes. La décision de jeûner appartient à l'individu mais il doit être suivi et contrôlé par son médecin. Comme chaque année à l'approche du mois saint, l'Amicale des diabétologues de Tunisie et la Maison du diabète de Tunis ont organisé une journée où elles ont présenté les dernières actualités en diabétologie mais aussi les conseils et les mesures que les diabétiques doivent prendre avant d'observer le jeûne. Une journée très riche en informations en tout cas avec l'intervention de professeurs chevronnés en la matière. On saura, par exemple, que les diabétiques à haut risque pendant le mois de Ramandan peuvent être les diabétiques modérés et que plus de 100 millions de musulmans à travers le monde ont un diabète de type 2 (le pancréas ne fonctionne plus. Les diabétiques sont insulino-dépendants). Dans son intervention, le professeur Samira Blouza a présenté une étude de cas d'une diabétique qui a décidé de jeûner et a demandé à l'assistance ( de professionnels ) quelle est la meilleure formule pour la prendre en charge pendant Ramadan. Une brillante intervention où le professeur Blouza conseillera une évaluation médicale individualisée pour le diabétique qui souhaite jeûner avec une stratification des risques et une prise en considération de l'expérience antérieure en matière de jeûne. Selon l'IDF (International diabetic federation ) et le DAR (Diabètes and Ramadan International Alliance), on peut procéder à un jeûne test pendant trois jours consécutifs avant le mois de ramadan avec un suivi médical. Ainsi, la décision de jeûner appartient à l'individu mais elle doit être suivie et contrôlée par son médecin. Dans son intervention, le docteur Inès Slim parlera des conditions de jeûne pour un diabétique insulino-dépendant. Elle mentionnera également que cette année est assez particulière puisque les journées seront longues et chaudes et que les dix premiers jours de Ramandan sont les plus difficiles puisque le corps est encore en phase d'adaptation avec un sommeil paradoxal perturbé. Bref, des habitudes qui s'installent brutalement dans notre métabolisme . «Jeûner? oui, dit -elle, mais le mois de ramadan doit être planifié comme on planifie une grossesse» Jeûner oui, mais tout doit commencer par la stratification des risques selon le type de diabète et même les habitudes professionnelles de la personne en question. Quel type d'insuline doit-on prendre pendant le mois de ramadan ? La réponse fut également donnée par le docteur Inès Slim au parterre de médecins. En conclusion de cette journée, le professeur Nejib Ben Abdallah a insisté sur le rôle de la Maison du diabète pour minimiser les risques de cette maladie avant d'annoncer la fusion de l'Amicale des diabétologues de Tunis avec la Ligue tunisienne de lutte contre le diabète, présidée par Hedia Slimane. Pour le professeur Borni Zidi, Chef de service d'endocrinologie et diabétologie à l'hôpital militaire de Tunis, cette quatrième édition de « diabéto» vient de renforcer l'expérience de l'amicale. « Nous avons amélioré le dépistage précoce , nous organisons des ateliers de prise en charge et d'éducation à la Maison du diabète de Tunis, dit-il. Dépistage précoce, éducation et prise en charge ! C'est autour de ce triangle que nous évoluons et notre fusion avec la Ligue tunisienne de lutte contre le diabète ne peut être que bénéfique pour le diabétique». Une journée riche en conseils avec des professionnels mobilisés pour le mois saint. Notons que les diabétiques qui ont besoin de soutien et de conseils peuvent s'adresser à la Maison du diabète de Tunis à l'adresse suivante : 67, avenue Alain Savary, bloc A.