Création, fin 2016, d'une agence de gestion des dettes Le ministère des Finances planche, actuellement, sur les préparatifs de l'élaboration de la loi de finances pour l'exercice 2017, qui commencera à partir du 15 juin 2016, a annoncé le ministre des Finances, Slim Chaker, dans une déclaration à l'agence TAP. Selon le ministre, son département «ne prévoit pas une augmentation des impôts, mais œuvre au contraire à leur réduction afin de créer une nouvelle dynamique économique, inciter à l'investissement et encourager les sociétés à travailler dans un climat transparent». A ce titre, il a rappelé que le gouvernement actuel qui a pris ses fonctions, depuis une année et demie, n'a pas augmenté les impôts, afin de préserver le pouvoir d'achat des citoyens et favoriser la stabilité économique. Il a fait savoir que la loi de finances pour le prochain exercice sera axée sur la maîtrise et la bonne orientation des dépenses et le développement de l'infrastructure dans les régions de l'intérieur. Les autres objectifs ciblés sont la réalisation de la croissance, la préservation du pouvoir d'achat du citoyen, la maîtrise des circuits de distribution, l'appui aux PME pour créer plus de postes d'emploi et la préservation des équilibres financiers. Le ministre des Finances a appelé tous les acteurs économiques à présenter leurs propositions pour la nouvelle loi de finances, avant le 15 juin. Par ailleurs, une agence nationale pour la gestion des dettes et du trésor de l'Etat sera créée, à la fin de cette année, a annoncé le ministre des Finances. Le ministère des Finances est en train de préparer la création de cette structure, en collaboration avec plusieurs experts internationaux qui disposent d'une expérience dans ce domaine, l'objectif est de maîtriser et de gérer la dette qui a atteint 54% du PIB, a t-il fait savoir, précisant que « jusqu'à ce jour, la dette tunisienne n'est pas traitée d'une manière proactive, c'est pour cela que l'objectif est de travailler avec les méthodes de gestion des dettes adoptées par les pays développés». D'après Chaker, la dette n'est pas une fin en soi, mais un moyen de créer des postes d'emploi et réaliser des investissements, assurant que «la Tunisie est encore très loin de la zone de risque, car les dettes des pays similaires varient entre 80 et 90% du PIB».