Conséquence de l'insuffisance des aides internationales : soixante mille enfants travaillent plus de 8 heures par jour AA — Soixante mille enfants syriens travaillent en Jordanie dans de dures conditions et sont victimes d'«exploitation» et de «violence», a révélé l'Observatoire euro-méditerranéen pour les droits de l'Homme. «Outre les bas salaires et le travail pénible pendant de longues heures, ces enfants sont victimes d'exploitation, de violence et exercent dans des conditions dangereuses», a déclaré Ines Zayed, experte juridique à l'Observatoire euro-méditerranéen. Le coût de la vie élevé et l'insuffisance des aides onusiennes sont les principales raisons qui expliquent le travail de ces enfants réfugiés. Les aides financières directes fournies par le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (Unhcr) profitent à seulement 10% des réfugiés installés en Jordanie, a indiqué Zayed. La Jordanie compte 1,3 million de réfugiés syriens dont 51,4% sont âgés de moins de 18 ans, soit 668 mille enfants, d'après un rapport publié par l'Observatoire euro-méditerranéen et le réseau syrien pour les droits de l'Homme (ONG basée à Londres). «Soixante mille enfants syriens travaillent plus de 8 heures par jour pour des salaires variant entre 127 et 211 dollars. 80% parmi eux ne bénéficient pas de congés», indique le rapport. L'Observatoire euro-méditerranéen pour les droits de l'Homme, dont le siège se trouve à Genève, est une organisation indépendante et non gouvernementale spécialisée dans la région Mema (Moyen-Orient/Afrique du Nord). Son objectif est «d'enquêter et de dénoncer les oppressions et les atrocités commises dans la région, d'en informer l'opinion publique et de «semer les graines» d'une mobilisation internationale regroupant des organisations de défense des droits de l'Homme, des organes gouvernementaux, des groupes de surveillance et des militants».