Une soirée dans un cadre original, qui annonce la deuxième édition du festival Sailing Stones. Ce soir, un concert de musique électronique aura lieu dans un endroit improbable. «Sailing Stones: wave 1» se tiendra en effet dans la ferme équestre de Sidi Thabet. «Un petit paradis perdu», estiment les organisateurs, un groupe de jeunes Tunisiens et Européens qui n'en sont pas à leur première escapade du genre. Au programme, pique-nique ouvert, un Dj set par l'équipe de Sailing Stones et deux DJ : le Suisse Pyrit et le Tunisien YnflX. «Sailing Stones : wave 1 » est un événement musical à part entière, mais c'est surtout une soirée de lancement pour la deuxième édition du festival Sailing Stones. La première a eu lieu en octobre 2014 dans le village de Zammour, à Matmata. «Logement troglodyte et paysage rocailleux» étaient au menu, avec des DJ comme Appalache, Henryspenncer et Hayej. Le principe de la manifestation est d'emmener la musique électronique à la rencontre de lieux peu probables et délaissés par la culture ou le tourisme conventionnels, et qui offrent un dépaysement libérateur. Un film est même né de cette expérience, un documentaire de 30 minutes qui relate l'ambiance de la première édition. « Le choix de la ferme équestre de Sidi Thabet s'inscrit dans cet esprit », nous explique Hazem Aounallah, membre de l'équipe Sailing Stones. « Nous y avons trouvé les caractéristiques d'un lieu original, un cadre en communion avec la nature et un bon accueil des propriétaires », ajoute-t-il. Il en sera de même pour la deuxième édition du festival dont la date et le lieu seront révélés bientôt. « Nous gardons le même principe, un lieu insolite (une île cette fois) et deux soirées avec trois artistes chacune », annonce notre interlocuteur. En attendant, la soirée du samedi 28 mai invite aux platines YnflX et Pyrit. Le Tunisien YnflX, de son vrai nom Oussema Gaidi, est un jeune musicien, compositeur et sound designer qui a participé avec ses singles dans de nombreuses compilations et composé des ciné-concerts et des bandes sonores pour films. « Après diverses expériences en musique électronique et acoustique, il fit une tentation de canaliser ses réflexions sur une sonorité IDM (intelligent dance music), Rhythmic Noise, Post Industrial et Dark Ambient », lit-on dans la biographie de l'artiste, qui promet « une réverbération de distincts états d'âme ». Quant à Thomas Kuratli, il est derrière le projet solo Pyrit. Un premier album qui traduit en musique un projet littéraire qui raconte « l'histoire d'un homme avec un nom générique, Ufo, voyageur solitaire qui erre dans un monde dévasté, puis se dissout et mute en une machine extraterrestre ». L'originalité ne s'arrête pas là, puisque l'album a été enregistré dans un parking abandonné pour profiter de la réverbération naturelle incroyable de l'endroit. « Navigation entre psyché électronique, blues décharnés et bande sonore d'un film léger, Thomas s'expose en revêtant le costume d'un ‘‘crooner'' désenchanté à la recherche de l'ultime lenteur », annoncent les organisateurs.