A force de jouer avec le feu, le CA va finir par se brûler les ailes ! Les statuts du CA stipulent que le club de Bab Jedid doit tenir ses assises annuelles (assemblée évaluative) durant la période qui s'étale du 15/07 au 15/08. Or, qui dit AGE dit forcément lecture du rapport financier autant que moral. Bien entendu, quelque temps avant, les cartes d'adhérents doivent être délivrées selon la pratique et les usages. La question qui taraude les esprits est en rapport avec le calendrier et l'agenda y afférent. Va-t-on tout d'abord privilégier la pré-campagne d'intersaison et tenir la grande messe annuelle clubiste par la suite ? Mettre la charrue avant les boeufs ou se montrer raisonnable et rationnel en définissant tout d'abord la structure. En clair, tout ce qui se rapporte à l'équipe A, recrutements, préparation d'avant-saison et stages, doit répondre à des impératifs de cohérence et découler d'une vision qui prend en compte les spécificités de l'étape à venir. En clair, pour bien négocier le prochain virage, il est primordial d'avoir accès à la situation financière et aux comptes du CA. Un rapide flash-back nous apprend ainsi que lors de l'AGE de 2012 ayant intronisé l'équipe dirigeante en place, les statuts de la commission de révision n'ont pas été adoptés. Ces statuts prévoyaient la création d'une commission de gestion des assemblées et des adhérents. Or, maintenant, c'est forcément et évidemment le bureau directeur qui va organiser la prochaine assemblée général. Une AG que l'on veut souveraine et qui doit concourir à plus de transparence dans la pratique comme, à titre d'exemple, la vente des cartes d'adhérents dans les règles de l'art. Vœu pieux ! Ce faisant, un vœu pieux clubiste n'a pas jusque-là été pris en compte. A savoir, la révision des statuts pour entamer une véritable restructuration. Par restructuration, on entend la mise en place de garde-fous pour contrôler l'action du bureau directeur, notamment en instaurant la commission d'audit financier et sportif, la commission de Gestion des Assemblées et des Adhérents qui relèvent de l'AG et le Comité élargi ou le Comité de Soutien pour évaluer la marche du CA durant la saison sportive. Dans cette droite ligne, il est à noter que si la Comission de Gestion des Assemblées et des Adhérents avait poursuivi ses travaux, l'Assemblée du 4 octobre 2012 aurait eu lieu et l'Assemblée Evaluative de juin 2013 également. Bienfaits de ces travaux, un rapport du Comité d'Audit concernant certains transferts et le rapport du 5 janvier dernier aurait été établi. Voilà pour l'aspect réglementaire. Quant au projet formel, l'exécutif du CA et la majorité des supporters préconisent de changer la forme juridique, sous forme de société. Serait-ce la panacée et la planche de salut pour la pérennité du CA ? Certains s'interrogent. Quel bénéfice pourrait-on tirer d'une transformation juridique du CA ? Dans les faits, rien. En effet, l'environnement juridique actuel permet aux associations de créer des sociétés (pour proposer leurs produits dérivés ou développer leur médias et leur merchandising). Par contre, changer la forme juridique du CA en société scellera définitivement son éventuelle cession. Si l'on pousse l'analyse plus loin, on note qu'actuellement, en Europe, les instances dirigeantes cherchent à développer l'actionnariat populaire pour contrer les investisseurs privés afin d'instaurer une meilleure gouvernance; car les intérêts des supporters sont les mêmes que ceux du club, les supporters agissant de manière non marchande. Faut-il rappeler que le Barça, le Real et Benfica Lisbonne sont des associations et non des sociétés. Que le Bayern est détenu à hauteur de 51 % par ses supporters. Que Nantes, Strasbourg et le Standard de Liège connaissent des problèmes à cause de leurs investisseurs. A bon entendeur. Par ici la monnaie ! Pour revenir à des faits plus en rapport avec le sport-roi au CA, soit l'actualité des joueurs, rappelons que le MC Eulma a menacé de porter plainte et saisir la Fifa concernant Brahim Chenihi. Vraisemblablement, le club algérien a enjoint l'acte à la parole. Le litige tournerait autour du non-paiement de l'indemnité de transfert. Dans le sillage du MCE, l'ex-technicien Daniel Sanchez aurait lui aussi eu recours à l'instance suprême du football mondial pour rupture unilatérale de contrat sans paiement de ses indemnités jusque-là. Quand au fameux quatuor d'ex-frondeurs, ils s'en sont remis à un avocat, en vue de déposer une plainte à l'encontre de l'exécutif clubiste pour des présumés dépassements dans l'application stricte des termes des avenants desdits joueurs. L'addition va forcément être salée et le CA devra allonger la monnaie. L'extrait suivant du code disciplinaire de la Fifa est sans équivoque. La section 8 est claire concernant le non-respect des décisions: «Quiconque ne paie pas ou pas entièrement une somme d'argent à un autre (joueur, entraîneur, club ou à la Fifa) alors qu'il y a été condamné par un organe, une commission ou une instance de la Fifa ou par une décision consécutive du TAS en appel (décision financière) s'expose à de lourdes sanctions. Quiconque ne respecte pas une autre décision (non financière) d'un organe, d'une commission ou d'une instance de la Fifa ou du TAS en appel (décision consécutive) sera sanctionné d'une amende pour ne pas avoir respecté la décision, recevra des autorités juridictionnelles de la Fifa un dernier délai de grâce pour s'acquitter de sa dette ou pour respecter la décision (non financière). Et s'il s'agit d'un club, il sera mis en garde et menacé de déduction de points ou de rétrogradation en cas de non-paiement ou de non-respect de la décision dans le dernier délai de grâce. Une interdiction de transfert suivra par la suite. Ambiance !