Mohamed Ali Rouahi, sélectionneur de l'équipe nationale de taekwondo, pense que Rio sera une occasion pour décrocher l'or. Si on faisait le point de la participation tunisienne au dernier tournoi africain qualificatif aux Jeux olympiques de Rio 2016 ? C'était une mission accomplie. Nous irons cet été au Brésil avec trois athlètes (2 hommes et une dame). Il s'agit de Oussema Oueslati (-80 kg), Yessine Trabelsi (+80 kg ), qui ont décroché des médailles d'or, ainsi que la première place au tournoi africain qualificatif à Rio (Agadir, du 5 au 7 février dernier). Sans oublier, bien sûr, Rahma Ben Ali (- 57 kg) qui a remporté la médaille d'argent. Nos athlètes s'envoleront pour le Brésil avec la forte détermination de monter sur le podium et de s'imposer face aux 13 autres taekwondistes africains. Il s'agit bel et bien d'une opération de surpassement destinée à confirmer nos bonnes dispositions... On a déjà fait ce qu'il fallait faire. Maintenant, on va passer à un standing supérieur. Nous avons tous les moyens techniques et tactiques pour la consécration finale. Je pense que nous sommes sur la bonne voie. En effet, nous venons de confirmer nos performances par un parcours ponctué de sept médailles lors du championnat d'Afrique de taekwondo à Port-Saïd où nous avons réussi à décrocher la deuxième place au niveau continental, face à des adversaires de valeur. Nous avons ainsi obtenu des résultats historiques avec seulement 8 athlètes. On a été surpris par l'absence de Oussema Oueslati au championnat d'Afrique. Quelles en sont les raisons ? C'était tout simplement un choix technique. Oussema possède beaucoup de qualités et du talent. On a décidé de le ménager un peu pour qu'il soit au rendez-vous le jour J. Comme il l'a été l'année dernière au Grand Prix de taekwondo à Manchester (Grande-Bretagne), où il a obtenu la première médaille d'or tunisienne dans ce tournoi. Est-ce que tout est prêt pour les JO ? On entamera dans les prochains jours à Hammamet un stage commun avec les pays qualifiés à cette échéance olympique. Il s'agit, notamment, de la Jordanie et du Maroc. Par la suite, c'est-à-dire lors de la deuxième quinzaine de Ramadan, on effectuera un stage à Tunis, ainsi que deux autres à l'étranger, au Mexique et au Brésil ( Sao Paolo). C'est un programme bien ficelé pour améliorer les performances de nos trois athlètes. A mon avis, la Fédération tunisienne de taekwondo a fait son devoir, maintenant à nous de jouer. Vous avez remporté la coupe du meilleur entraîneur au championnat d'Afrique en Egypte, que ressentez-vous ? C'est un honneur. Je tiens à remercier aussi bien le staff technique que les athlètes, mais aussi toutes les personnes qui ont participé de près ou de loin à ce succès. Quelles sont les chances de nos trois représentants au Brésil ? J'ai une confiance totale en nos trois athlètes. Après leur qualification, Oussema Oueslati, Yessine Trabelsi et Rahma Ben Ali ont les qualités requises pour réussir à Rio. Cependant, il faut garder les pieds sur terre et continuer à se préparer au rythme du haut niveau. On s'attend à une intense concurrence. Il faut rêver et y croire pour monter sur le podium et entrer dans l'histoire des Jeux olympiques.