Seule la victoire par trois sets à zéro face au Mexique et l'avantage aux points, pour que la Tunisie passe aux J.O. Ce matin, un peu tôt (2h30 HT, 19h30 HL) à Mexico, l'unique billet de qualification pour les J.O. de Rio sera l'affaire de l'équipe du pays hôte, et celles du Chili et de la Tunisie. Le rideau tombera sur le tournoi préolympique et le verdict final sera connu. Le Mexique, en tête du classement avec deux victoires consécutives contre l'Algérie par trois sets à zéro et le Chili par trois sets à un, est à trois sets de la consécration. La qualification du Chili est tributaire d'une victoire, tout à l'heure, au détriment de l'Algérie par 3-0 ou 3-1, mais contre une défaite du Mexique sur les mêmes scores également devant la Tunisie. Celle-ci garde des chances même minimes. Elle devra, donc, l'emporter par trois sets à zéro pour être à égalité de sets avec son adversaire du jour. Il faudrait donc, dans ce cas-là, recourir au calcul des points-average pour départager les deux pays. Une hypothèse n'est pas à exclure, aussi difficile soit-elle. On voit mal les Mexicains, très performants et surtout dans leur fief, lâcher prise dans une journée cruciale. Deux sets seulement valent un point ajouté au compteur mexicain et la route sera dégagée pour l'équipe hôte vers Rio. Dos au mur, les Tunisiens ne devront pas craquer et lâcher le moindre set, tout en marquant le maximum de points et concéder le minimum. Une tâche extrêmement difficile, mais pas du tout impossible. Elle nécessite beaucoup de concentration, de vigilance et une force mentale. Le destin du six national n'est plus entre ses mains. Mais il faut tout de même y croire, sortir le grand jeu et évoluer sans calcul. En s'inclinant d'une manière étonnante et contre toute attente lors de la journée inaugurale face au Chili, sur un score sans bavure 21-25, 21-25, 21-25, et en ratant un set, le deuxième de la rencontre suivante (22-25), face à la formation algérienne, l'équipe de Tunisie se trouve tout à l'heure devant un immense défi pour réaliser le miracle, la 7e qualification aux J.O. Le début fut cruel. L'équipe de Tunisie a simplement plié devant un Chili qui n'a pas de tradition volleyballistique. Il a fallu tout juste une heure 16 minutes pour que les Chiliens forcent la décision. Un résultat logique au vu de la prestation du jour des deux formations. Le Chili, qui y a beaucoup cru en affichant un désir ardent, évoluant sans complexe et profitant de la fébrilité dans les compartiments de son adversaire, a su tirer son épingle du jeu. La défense tunisienne n'était plus aux aguets. Maladresses et précipitation ont caractérisé le rendement tunisien, essentiellement au niveau de la première zone. Rien n'a fonctionné. Les changements opérés (Maâla, l'attaquant à la place de Jouini et Ben Slimène, le passeur qui a remplacé Ben Cheikh) n'ont rien apporté. Les Chiliens continuent sur leur lancée et dominent les débats, nos joueurs demeurent incapables de s'organiser et de coller à la marque. Il n'y avait presque pas photo. L'équipe de Tunisie ne doit s'en prendre qu'à elle-même, dans la mesure où le mental a flanché au moment où la maîtrise des nerfs était plus que nécessaire. Les nerfs étaient à fleur de peau, sinon comment expliquer ce nombre incalculable de ratages, outre le flottement au niveau du filet et le mauvais placement du contre. L'entraîneur argentin du Chili, Daniel Nejaikin, qui n'a pas cessé durant la rencontre d'inciter les joueurs à maîtriser convenablement leur sujet, affiche une sourire compréhensible : «Nous méritons cette victoire, puisque nous avons évolué sur nos vrais repères et sans fausse notre. Nous avons bien préparé notre match. La différence s'est faite au niveau du mental et de la fraîcheur physique, nous lutterons jusqu'au bout pour la qualification».