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Crise de l'enseignement | Une année à marquer d'une pierre noire !
Publié dans La Presse de Tunisie le 21 - 05 - 2023

L'année scolaire 2022-2023 est à marquer d'une pierre ... noire tant elle a été l'objet de toutes les perturbations et de tous les chambardements. Depuis 2011, nos enfants n'ont connu que ce climat de tension et de stress au point que l'on peut parler de la condamnation de presque toute une génération à l'échec. Ce qui s'est passé tout au long de cette période n'est plus rien face à ce qui se fait aujourd'hui avec la mobilisation inédite des deux syndicats de l'enseignement (de base et secondaire) pour, soi-disant, aboutir à la satisfaction de leurs revendications.
Les signes avant-coureurs montraient que cette année allait être un tournant décisif dans la confrontation entre le ministère de l'Education et ses deux partenaires sociaux. Ces derniers ont, justement, tout fait pour imposer leurs choix et leurs orientations. Dès le début, ils ont commencé par des mouvements de protestation décidés par la commission administrative de la fédération du secondaire le 13 septembre.
Des accords sans suite
Le ton était donné pour le lancement d'une opération de boycotts et de protestations sans précédent. La fédération de l'enseignement de base n'est pas en reste puisqu'elle a, elle aussi, annoncé une batterie de décisions non moins importantes.
Au final, elles ont, en gros, suivi le même schéma en adoptant la mesure de rétention des notes pour tous les niveaux de l'enseignement. C'est ainsi que nos écoliers, nos collégiens et nos lycéens ont été privés de leurs bulletins durant les deux trimestres. Les écoliers, eux, doivent affronter le troisième trimestre avec les mêmes conditions.
En apparence, les syndicats ont ordonné à tous les enseignants de ne pas remettre les notes à l'administration mais seulement aux élèves. Ceci est d'autant plus grave que la gestion administrative a été sabotée d'une manière irréversible. Il s'en est découlé l'annulation de tous les conseils de classes, l'envoi des carnets de notes et des bulletins (qui sont nécessaires à tout le monde pour avoir une idée sur le niveau des apprenants). En somme c'est le tableau de bord sans lequel on ne peut avancer qu'à l'aveuglette.
Le plus dangereux, aussi, c'est l'impossibilité de tenir les conseils d'orientation scolaire des élèves de première année et de 2ème année secondaires. Ces conseils se déroulent généralement à la fin du deuxième trimestre pour l'orientation préliminaire des élèves de première année secondaire.
D'ores et déjà, nos petits écoliers sont dans l'ignorance totale de leurs niveaux. Les parents ne peuvent pas les évaluer de façon précise ni savoir comment les accompagner dans leur parcours scolaire.
Le climat de tension qui prévaut dans nos établissements a contribué à alimenter les actes de violence entre les élèves ou à l'encontre des enseignants ou à l'ensemble de la famille éducative. Une chape de plomb s'est, donc, abattue sur nos établissements scolaires au point que de plus en plus de parents ont préféré déserter le secteur public au profit des écoles privées. Les syndicats ont beau protester contre ces accusations, mais la réalité ne fait que confirmer ces orientations. L'enseignement public est de plus en plus menacé et les syndicats ne peuvent pas affirmer le contraire.
En effet, ces bras de fer qui se perpétuent entre les autorités de tutelle et les responsables syndicaux ont pour origine la faiblesse de l'Etat et des gouvernements successifs depuis 2011. Les responsables ministériels qui se sont succédé à la tête de ce département n'ont pas tous su gérer comme il se doit les transactions et les négociations avec ces syndicats. Ils ont, pour la plupart, choisi de signer des accords dont ils savaient d'avance qu'ils ne seraient pas satisfaits. Ce comportement avait encouragé les syndicats à occuper le terrain et à se livrer à ce qu'ils appellent un « combat ».
Les politiciens en place ne cherchaient que le calme et, pour cela, ils étaient prêts à accepter tout ce qui venait des syndicats.
Des propositions à l'étude
Aujourd'hui, notre pays a besoin d'un Etat fort qui impose le respect. Il n'y a plus de place aux dépassements ni aux diktats d'où qu'ils viennent. Seule l'application de la loi doit le guider et non les considérations partisanes ou personnelles comme cela avait été le cas avec certains ministres de l'Education.
Quant aux rencontres qui se déroulent entre les deux parties en conflit (ministère et syndicats) elles n'ont rien donné de concret. Le ministre de l'Education ne cesse de rassurer les parents et les élèves quant au déroulement normal de l'année scolaire. Mais les deux fédérations de l'enseignement vont, toujours, de l'avant vers une escalade.
Aux dernières nouvelles, la commission sectorielle de l'enseignement secondaire a reporté ses activités à aujourd'hui, lundi 22 mai pour examiner les nouvelles propositions ministérielles. Celles-ci ont été discutées hors négociations entre le ministre et le SG de la Fges. Plusieurs offres ont été faites. Mais il y a eu refus. En fin de compte on s'oriente vers une option qui consisterait à accorder une augmentation de 200 dinars étalée sur trois ans.
La question de ce qu'on appelle le travail précaire est, elle aussi, abordée. C'est ce qui aurait décidé les syndicalistes à suspendre la réunion de la commission administrative et d'en reporter les travaux à lundi.
Cela est dû, surtout, aux difficultés rencontrées au cours des débats et les divergences apparues entre les membres de la commission. De plus, les discussions en coulisse entre les responsables ministériels et les syndicalistes ont entraîné cette pause.
Pour la fédération générale de l'enseignement de base, cette démarche est très mal vue puisqu'elle considère que la Fges a choisi de faire cavalier seul et de lâcher le secteur de l'enseignement primaire. Or, on laisse entendre que les mesures financières qui seraient adoptées et acceptées par la Fges concerneraient, également, les enseignants du primaire.
En attendant que les contours d'un accord se précisent, la Fgeb a d'ores et déjà programmé des mouvements de « protestation » et des rassemblements qui commenceront le mardi 23 mai dans les quatre districts (chaque district comprend 6 gouvernorats). Ces mouvements se prolongeront jusqu'au 30 du même mois.
La Fgeb préfère rester sur ses gardes et se tient prête à engager une vraie « guerre » (sic) si ses exigences ne sont pas prises en compte. C'est là le ton utilisé par les responsables de ce syndicat.


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