Victorieuse dans la douleur de la Roumanie (2-1) vendredi, l'équipe de France n'a pas débuté son Euro de la manière rêvée. Mais pour le milieu de terrain Blaise Matuidi (29 ans, 43 sélections et 8 buts), les Bleus ont désormais réalisé le plus dur et peuvent aborder avec sérénité leur deuxième sortie face à l'Albanie, ce soir (21h00) à Marseille. «Contre la Roumanie, on n'a pas assez posé le jeu. (...) Mais c'est aussi dû à la qualité de l'adversaire. Les Roumains ne nous ont pas laissé repartir. On n'a pas fait le match qu'on aurait voulu, à cause du contexte aussi. Un match d'ouverture, c'est particulier, mais il n'y a aucun problème particulier, a assuré le Parisien lundi en conférence de presse. Ça ira mieux face à l'Albanie, je ne me fais aucun souci». L'ancien Stéphanois en profite également pour promettre un jeu plus séduisant. «On va monter en puissance. (...) On n'a pas eu le cran d'oser lors du premier match, là on doit être capable de prendre plus de risques», a lancé le Français. De bonnes intentions à confirmer sur le terrain face à un adversaire a priori moins accrocheur. La sécurité est défaillante La Fédération anglaise (FA) a de «sérieuses inquiétudes» . Les supporters anglais sans billet pour Angleterre-Pays de Galles, programmé demain à Lens, doivent selon elle se rassembler dès aujourd'hui à Lille, où la Russie affrontera la Slovaquie. Le président de la FA, Greg Dyke, demande que «les autorités se réunissent le plus vite possible à Lille et à Lens pour assurer un plan (de sécurité) coordonné et efficace sur place». Le dirigeant anglais déplore encore dans ce courrier «une séparation insuffisante» des supporters au Vélodrome, constat déjà dressé par l'Uefa. Dyke regrette par ailleurs d'avoir reçu une lettre de l'Uefa qui établit que les «fans anglais étaient en partie responsables des terribles incidents à la fin du match» Angleterre-Russie (1-1) samedi. Pour la FA, ce constat de l'Uefa est «contredit à la fois par des preuves vidéo mais aussi par le fait que la commission de discipline de l'instance européenne du football a ouvert uniquement une procédure contre la fédération russe». Le record fou de Rosicky Tomas Rosicky (35 ans, 104 sélections et 23 buts) est vraiment un paradoxe incroyable. Capitaine de la République tchèque, défaite par l'Espagne (0-1), le milieu offensif d'Arsenal a battu un nouveau record. En effet, le natif de Prague est devenu le plus vieux joueur à porter le maillot de sa sélection à 35 ans. Le Gunner est également le détenteur d'un autre record, celui du plus jeune joueur à disputer un match en faveur de la Národní Tým, à 19 ans, en 2000 contre l'Irlande. Une longévité incroyable pour un joueur doté d'un énorme talent, qui n'a disputé que 19 petites minutes avec son club cette saison en raison de ses blessures récurrentes. Eire : O'Neill est fier de ses joueurs Pour son entrée en lice dans l'Euro 2016, l'Eire a livré une prestation convaincante malgré le match nul concédé contre la Suède (1-1). Le sélectionneur irlandais Martin O'Neill a donc tenu à féliciter ses joueurs plutôt que d'afficher sa déception. «Mes joueurs ont été fantastiques. Ils ont très bien joué, a réagi le technicien. On aurait dû mener à la pause car on dominait. Après avoir ouvert le score, on savait que la Suède allait nous faire souffrir un peu plus. Et la Suède a égalisé contre le cours du jeu. Dans le vestiaire, les joueurs étaient un peu déçus. (...) Je devrais être en train de vous parler en ayant pris trois points. Mais mes joueurs ont été des lutteurs. Ils font des progrès sur le plan international». L'Eire a désormais rendez-vous avec la Belgique samedi. Zlatan est déçu A l'origine du but contre son camp de Ciaran Clark, qui a permis à la Suède d'arracher le match nul contre l'Eire (1-1), Zlatan Ibrahimovic (34 ans, 114 sélections et 62 buts) n'a pas brillé. D'ailleurs, l'attaquant en fin de contrat avec le Paris Saint-Germain ne s'est pas caché après la rencontre. «Personnellement, j'aurais pu faire bien mieux. Ça arrive parfois, a commenté le capitaine suédois. On sera dangereux pour les autres équipes. Face à l'Italie, ce sera du 50-50. C'est une grande équipe, c'est pour ça qu'ils sont là. Mais on est aussi une grande équipe et c'est pour ça qu'on est là également». Face aux Italiens vendredi (15h00), les coéquipiers d'Ibra n'auront pas le droit à l'erreur s'ils veulent sortir de ce groupe E et atteindre les huitièmes de finale de l'Euro 2016.