Si on veut dégager un premier bilan, statistiques à l'appui, et procéder à une évaluation de la prestation de nos arbitres cette saison, on peut dire en deux mots que tout n'a pas été parfait, mais qu'il n'y a pas tout de même le feu à la maison. On craignait le pire pour les derniers matches du championnat à enjeu capital et le pire a été heureusement et finalement évité. Il y a eu des satisfactions avec des arbitres chevronnés et performants qui ont été à la hauteur de la confiance placée en eux dans les rencontres chocs qu'ils ont su mener jusqu'à la fin sans incidents notables. Mais il y a eu aussi et en contrepartie des déceptions immenses avec des matches qui ont dérapé et viré au ridicule et au fiasco à l'image de la prestation de Mohamed Amine Bennaceur lors du fameux classico EST-ESS. Entre ces deux extrêmes, on peut souligner l'émergence de certains noms qui arbitraient dans l'ombre et dans les divisions inférieures et qui ont refait surface cette saison en prouvant qu'ils peuvent être de vrais outsiders, pour ne pas dire de sérieux prétendants à la liste ouverte des arbitres de l'élite. Nasrallah Jaouadi, le meilleur La liste des arbitres qui ont donné grande satisfaction sur l'ensemble de la saison comprend dix noms. C'est Nasrallah Jaouadi qui arrive en tête, tellement il a été au-dessus du lot avec 16 matches sifflés en Ligue 1. Ses principales qualités, l'honnêteté, le sang froid et l'absence de calcul lui ont permis de gérer convenablement les parties les plus âpres et les situations de jeu les plus délicates auxquelles il a été confronté. En deuxième position, vient Mourad Ben Hamza avec 15 matches. C'est l'arbitre le plus élégant et l'un des plus courageux du championnat, qui sait utiliser les cartons à bon escient pour maîtriser ses rencontres, qui ne craint pas les stars et qui n'hésite pas à les remettre à leur place. Sadok Selmi mérite amplement la troisième place avec 14 matches. C'est l'homme des rencontres à gros enjeux, voire à hauts risques. Avec sa forte personnalité sur le terrain, il n'a pas cessé de s'imposer. Bien qu'avec 9 rencontres seulement à son actif, Youssef Sraïri est quatrième dans la hiérarchie. Sa présence physique, son autorité lui ont valu les satisfactions. Avec 13 rencontres chacun, Haïthem Kosii et Yassine Harrouche peuvent postuler à la cinquième et sixième places avec un léger avantage au premier qui a été auteur d'un parcours sans incidents, qui a surpris plus d'un et qui l'autorise à être encore plus ambitieux et à penser aux premières places. Yassine Harrouche a été un peu trahi par son excès de poids et une certaine lenteur dans ses mouvements sur le terrain. Ce qui l'empêcherait d'être plus proche de l'action et donc plus décisif. Les autres dernières places de cette liste des 10 sont réservées, à chances pratiquement égales, au quatuor Slim Belakhouas et Haïthem Guirat avec 12 matches, Mohamed Saïdi Kordi (11 matches) et Khaled Guizani (10 matches). Les outsiders à l'affût Ce quatuor n'est pas dans une position tellement confortable. Il y a au moins cinq outsiders qui sont en mesure de constituer une menace périlleuse pour le maintien à ces places. Les Wassim Ben Salah (8 matches), Ameur Chouchane (9 matches), Maher Harrabi (10 matches), avant qu'il ne présente sa démission, Amir Loucif (7 matches) et Walid Jéridi (6 matches) en dépit de sa dernière bévue du match de clôture de la saison CA-CAB (penalty sifflé puis décision annulée) sont en train de grimper le haut de l'échelle avec sûreté et confiance et de s'imposer comme de véritables prétendants à la liste des 10. Côté déception, il y a en tête de ceux qui sont passés à côté de la plaque : Mohamed Amine Bennaceur, bien sûr, dont la carrière est pratiquement terminée, mais aussi Mokhtar Dabouss, Oussama Ben Ishak et Mejdi Belhaj Ali, alors que Rochdi Guezguez (6 matches), Mohamed Ben Cherifa (5 matches) et Oussama Razgallah (3 matches) ont encore un long chemin à faire pour confirmer tout le bien qu'on pense d'eux.